Israël a proposé que le tracé de la barrière de séparation serve de base pour les discussions de paix, et non les lignes d'avant 1967, comme le réclament les Palestiniens, rapportent mardi les médias israéliens.

Les négociateurs israéliens ont proposé à leurs homologues palestiniens que cette barrière, dont le tracé se trouve à 85 % en Cisjordanie, isolant 9,4 % du territoire palestinien, Jérusalem-Est compris (chiffres ONU), serve de point de départ aux discussions, selon le quotidien Yediot Aharonot et la radio publique israélienne.

En outre, Israël veut conserver certaines colonies juives isolées de Cisjordanie - Beit El, Psagot et Nokdim, selon les mêmes sources.

Interrogé, un porte-parole du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou n'a pas confirmé ces informations, indiquant qu'il ne commentait pas les négociations en cours, sur lesquelles le secrétaire d'État américain John Kerry a imposé aux deux parties un blackout médiatique.

La question du statut de Jérusalem a également été abordée, croient savoir les médias israéliens.

«Les détails ne sont pas clairs, mais lors d'une rencontre, une zone dans laquelle les deux parties seraient libres de circuler a été discutée», explique le Yediot, ajoutant qu'à la demande d'Israël, la plupart des réunions ont porté sur la sécurité.

Interrogé sur ce point, un haut responsable israélien a indiqué sous couvert de l'anonymat qu'Israël avait «dit clairement aux Palestiniens que Jérusalem resterait unifiée sous souveraineté israélienne».

Le président palestinien Mahmoud Abbas a pour sa part réaffirmé mardi «être sérieux pour la paix et croire à la paix avec Israël», lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de l'État polonais Bronislaw Komorowski à Bethléem en Cisjordanie.

«Nous sommes convenus avec les Américains de tenir des sessions intensives pendant neuf mois et j'espère que nous pourrons parvenir à une solution pacifique et juste», a-t-il déclaré. 

Le chef de la diplomatie américaine, attendu sur place à partir de mardi soir, doit rencontrer mercredi M. Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas.

Les négociateurs palestiniens exigent que les discussions se tiennent sur la base des lignes antérieures au début de l'occupation israélienne de Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza en juin 1967, avec des échanges de territoires équivalents. Frontières reconnues par la communauté internationale.

Israël insiste sur le maintien d'une présence militaire à long terme dans la vallée du Jourdain et exige que les échanges de territoire soient dictés par ses besoins de sécurité, a affirmé à l'AFP une source palestinienne proche du dossier sous le couvert de l'anonymat.