Les négociateurs palestiniens et israéliens devaient se rencontrer pour la deuxième fois mardi soir à Jérusalem dans le cadre des négociations de paix relancées récemment après un gel de trois ans, a indiqué à l'AFP un haut responsable palestinien.

Une première rencontre a eu lieu secrètement mardi matin, tandis que la deuxième doit se tenir vers 19 h 30 (12 h 30 à Montréal), également à Jérusalem, a ajouté ce responsable qui a requis l'anonymat.

«Une rencontre a eu lieu aujourd'hui (mardi) entre les délégations dirigées, du côté palestinien par Saëb Erakat et Mohammad Shtayyeh, et par Tzipi Livni et Yitzhak Molcho du côté israélien», a affirmé ce responsable.

Selon lui le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les États-Unis à exercer des pressions sur Israël, lors d'une rencontre lundi avec l'émissaire américain pour les négociations Martin Indyk à Ramallah, en Cisjordanie.

Les négociateurs israéliens ont pour leur part insisté pour que la rencontre de mardi se fasse sans implication américaine, a-t-on ajouté de sources palestiniennes.

Durant cette réunion, les négociateurs devraient se concentrer sur «la manière de commencer à discuter des frontières et des questions de sécurité». Le dossier des frontières porte sur les questions de Jérusalem-Est annexé par Israël, des colonies de Cisjordanie, et la vallée du Jourdain, a-t-on poursuivi de mêmes sources.

Chaque partie devait transmettre une liste de noms de négociateurs qui devront discuter en commissions des questions clés. «Les Palestiniens ont déjà leur liste, nous avons désormais besoin de celle des Israéliens», a ajouté le responsable palestinien.

Après la rencontre de mardi soir, les négociations devraient reprendre la semaine prochaine à Jéricho en Cisjordanie, mais aucune date précise n'a pour le moment été fixée.

La précédente ronde de discussions s'était déroulée le 14 août, également à Jérusalem, avec les mêmes négociateurs et dans la plus grande discrétion.

La veille, Israël avait libéré 26 prisonniers palestiniens condamnés à de longues peines, sur un total de 104 détenus qui doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations prévus.

Mais la question de la colonisation juive est venue assombrir les perspectives de ces pourparlers.

Peu avant le coup d'envoi des discussions, Israël avait déjà provoqué la colère des Palestiniens en autorisant la construction d'un total de 2129 logements à Jérusalem-Est annexée et en Cisjordanie occupée.

La reprise des négociations de paix est le fruit d'intenses efforts du secrétaire d'État américain John Kerry, qui avait réuni les deux parties pour une première rencontre à Washington le 30 juillet.