Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a condamné les négociations de paix israélo-palestiniennes en estimant qu'elles se feront au détriment des Palestiniens, dans un discours télévisé diffusé vendredi.

Après trois ans de blocage et plus de six décennies d'un conflit historique, Israéliens et Palestiniens ont réamorcé fin juillet à Washington un dialogue direct sous les auspices du secrétaire d'Etat américain John Kerry.

«Ce qui a été préparé par l'oppression (États-Unis, ndlr) dans ces négociations est au désavantage des Palestiniens. Le monde islamique doit (...) condamner l'action usurpatrice des loups sauvages sionistes et de leurs protecteurs», a déclaré l'ayatollah Khamenei dans ce discours prononcé à l'occasion de la fête célébrant la fin du ramadan.

«Il ne faut pas que ces négociations (...) aboutissent à une plus grande injustice à l'égard du peuple palestinien et à l'isolement des combattants musulmans palestiniens», a-t-il ajouté.

«Ces négociations vont aboutir à un recul des droits des Palestiniens (et) à un encouragement des agresseurs à mener plus d'agressions et réprimer les luttes justes des Palestiniens», a-t-il dit encore.

L'Iran ne reconnaît pas Israël et les dirigeants iraniens, notamment l'ayatollah Khamenei, ont déclaré à plusieurs reprises que l'État hébreu allait disparaître de la scène régionale. Le nouveau président iranien, le modéré Hassan Rohani, a affirmé pour sa part récemment qu'Israël était «une blessure dans le corps du monde musulman».

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé cette semaine à «augmenter les pressions» sur l'Iran, la «seule façon» selon lui d'empêcher Téhéran de se procurer l'arme atomique.

Les Occidentaux et Israël soupçonnent en effet l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

Israéliens et Palestiniens doivent se rencontrer pour un nouveau round de négociations à la mi-août, cette fois dans la région.