L'armée israélienne a limité pour des périodes allant de trois mois à un an les mouvements en Cisjordanie occupée de douze colons jugés radicaux, a indiqué un communiqué militaire.

Trois d'entre eux «sont totalement interdits d'accès en Cisjordanie, six autres sont écartés d'un nombre précis d'implantations dans la région, et les trois derniers ne pourront pas se rendre dans la colonie de Yitzhar», près de Naplouse, a indiqué le communiqué.

Il a précisé que ces mesures ont été signifiées mardi par la police israélienne et prises, sur recommandation du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure, par le commandant de la région militaire Centre, le général Avi Mizrahi.

Toujours selon le communiqué, le Shin Beth a collecté des informations indiquant que «des extrémistes d'un groupe établi dans le secteur de Ytzhar ont été impliqués ces deux dernières années dans des activités violentes visant des habitants palestiniens de Judée-Samarie (Cisjordanie, NDLR)».

Le texte fait état d'«incendies de mosquées, de véhicules et de maisons appartenant à des Palestiniens», ajoutant que «ces actes mettent en danger des vies, perturbent l'ordre public et peuvent nuire à toute la région».

Interrogée par l'AFP, la porte-parole de l'armée israélienne Avital Leibovitz a indiqué que «l'armée veut montrer ainsi qu'elle est en mesure d'empêcher des frictions entre les habitants juifs (ndlr: les colons) et les Palestiniens en Judée-Samarie, surtout à l'approche de la cueillette des olives».

Les colons les plus extrémistes pratiquent souvent une politique de représailles dite du «prix à payer» qui consiste à se venger sur des cibles palestiniennes à chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures qu'ils jugent hostiles à la colonisation.

Dans le cadre de ces représailles, ces extrémistes s'en prennent notamment aussi aux oliveraies des Palestiniens, une de leurs principales sources de revenus.