Le Quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, UE et Russie), réuni samedi en Allemagne, a jugé «impérative» une reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, au vu du contexte de crise en Égypte et dans la région.

Ayant «pris note des événements dramatiques en Égypte et ailleurs dans la région ces jours derniers», les membres du Quartette «ont examiné les implications de ces événements pour une paix israélo-arabe et sont convenus d'en rediscuter en toute priorité» au cours de leurs prochaines réunions, la première étant prévue à la mi-mars, selon une déclaration publiée à Munich (sud de l'Allemagne).

«Au vu des événements au Moyen-Orient, le Quartette a exprimé sa conviction que tout retard supplémentaire dans la reprise des négociations» bloquées depuis septembre entre Israël et l'Autorité palestinienne «serait préjudiciable aux perspectives de paix dans la région».

Outre le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et les chefs de la diplomatie américaine Hillary Clinton, russe Sergueï Lavrov, et de l'Union européenne, Catherine Ashton, l'envoyé spécial des États-Unis pour la paix au Proche-Orient George Mitchell et le représentant spécial du Quartette, Tony Blair, ont participé à la réunion en marge de la 47è Conférence sur la sécurité.

«Il est important que nous montrions que le processus est en mouvement, de montrer qu'il faut que cela avance», a résumé la Haute représentante de l'UE pour la politique extérieure, Catherine Ashton à l'issue de la réunion dans la capitale bavaroise.

«Je n'ai pas besoin de vous dire que les événements actuels dans la région signifient qu'il est extrêmement important que le processus de paix au Proche-Orient progresse», a-t-elle ajouté.

Il est «urgent», a poursuivi le Quartette dans son document «d'entreprendre des efforts pour accélérer la paix entre Israéliens et Palestiniens ainsi qu'entre Israël et le monde arabe en général, ce qui est impératif si l'on veut éviter des événements fâcheux pour la région».

Le Quartette a «pressé les parties au conflit israélo-palestinien «de surmonter les obstacles» empêchant le processus de paix d'«avancer».

Il a réaffirmé que l'objectif était d'en finir avec l'occupation qui a commencé en 1967 (...) de façon à mettre un terme au conflit sur la base de deux États».

D'ici à sa prochaine réunion au même niveau à la mi-mars, le Quartette prévoit que ses représentants «rencontrent à Bruxelles séparément des négociateurs israéliens et palestiniens, ainsi que des délégués du Comité de suivi de l'initiative de paix» de la Ligue arabe.

Félicitant l'Autorité palestinienne pour ses progrès en matière de fonctionnement des institutions, il a salué la série de mesures économiques annoncées vendredi par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pour les Territoires, et souhaité des mesures supplémentaires du même ordre.

Le Quartette a réitéré qu'il «regrettait» qu'Israël n'ait pas prolongé fin septembre son moratoire sur les colonies dans les Territoires occupés, décision qui a motivé le boycottage des pourparlers par les Palestiniens.