La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a estimé jeudi en Jordanie que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas «peuvent prendre les décisions difficiles nécessaires pour résoudre tous les (...) problèmes d'ici un an».

«Ils sont sérieux au sujet de cet effort. Ils sont engagés. Ils ont commencé à s'attaquer aux questions difficiles mais nécessaires,» a affirmé Mme Clinton à Amman après une rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie.

«Avec l'engagement d'un Premier ministre israélien et d'un président palestinien qui acceptent tous les deux l'objectif d'une solution à deux États, la paix est une fois de plus à notre portée», a-t-elle dit lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien Nasser Judeh.

Elle a ajouté être «convaincue que cette fois-ci c'est le moment et ces dirigeants sont ceux qui peuvent réaliser les résultats que nous recherchons tous, deux États, deux peuples vivant en paix et en sécurité».

Mme Clinton a effectué une visite éclair en Jordanie après un entretien avec le Président palestinien Mahmoud Abbas jeudi matin, l'issue de deux jours de négociations directes.

Dans un entretien réalisé ensuite avec la chaîne israélienne Channel 10, Mme Clinton a plaidé pour une prolongation «limitée» du moratoire sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, dont la fin programmée le 26 septembre pourrait signifier l'arrêt du dialogue en cours.

«Cela serait extrêmement utile, et je ne pense pas qu'une prolongation limitée fragiliserait la poursuite du processus» de paix, a-t-elle déclaré.