Le Québec se remet tranquillement de la visite d'Irene sur son territoire, alors que 130 000 clients d'Hydro-Québec étaient toujours privés de courant lundi midi.

La plupart des régions de la province en avaient fini lundi avec la tempête, à l'origine de vents violents et de pluies abondantes. Toutefois, les intempéries devaient se poursuivre au-dessus de la Côte-Nord au cours de la journée. Le nord du Nouveau-Brunswick devrait aussi goûter à la médecine d'Irene lundi.

Plus de 150 foyers ont été évacués au Québec en raison des risques d'inondations, a affirmé Annik Bouchard, porte-parole de la Sécurité civile. Une quarantaine d'autres personnes ont aussi dû se réfugier hors de leur maison en Gaspésie, par mesure préventive. Deux secteurs de l'Estrie ont aussi été isolés du reste de la région en raison de dommages aux routes.

Au plus fort de la tempête, dimanche, 250 000 clients d'Hydro-Québec étaient privés de courant. Patrice Lavoie, porte-parole de la société d'État, a précisé que plusieurs de ces foyers ont été rebranchés, mais que d'autres pannes sont survenues. Lundi matin, seulement 8000 résidences montréalaises n'avaient pas d'électricité.

Plus au nord et à l'est, les derniers souffles de la tempête tropicale Irene se faisaient sentir, et celle-ci n'avait vraisemblablement pas dit son dernier mot.

Environnement Canada a indiqué que les plus forts vents avaient été enregistrés sur l'Île d'Orléans, près de Québec, où les bourrasques ont atteint une vitesse de 113 km/h.

Des régions du sud du Nouveau-Brunswick, du nord et du centre de la Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard ont également été affectées, le vent arrachant des arbres à certains endroits et provoquant des pannes de courant.

Au milieu de la journée, environ 30 000 clients d'Énergie NB étaient toujours privés d'électricité. Les régions de Fredericton, Rothesay et Sussex étaient particulièrement touchées. Les précipitations y ont cessé, mais la journée pourrait demeurer venteuse.

Selon André Cantin, d'Environnement Canada, Irene a eu le temps de s'épuiser avant d'arriver au-dessus du Nouveau-Brunswick et des autres provinces atlantiques.

«C'est encore un système météorologique assez important», a expliqué Linda Libby, météorologue chez Environnement Canada à Charlottetown, sur l'Île-du-Prince-Édouard.

Les précipitations sont demeurées modérées, avec de 30 à 50 millimètres de pluie, et les vents n'ont pas dépassé les 50 à 60 km/h, a affirmé M. Cantin.

L'alerte de tempête tropicale a été levée lundi matin pour des portions de la côte de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, mais les météorologistes ont averti qu'Irene était encore capable de causer de dangereux sursauts de tempête dans les zones côtières, et des inondations dans ces régions.

Avec l'éloignement rapide de la tempête vers le nord-est du continent, les vents devaient se calmer en après-midi. Plus ces systèmes s'éloignent des tropiques, plus ils prennent de la vitesse, a ajouté M. Cantin.