Cinq des 64 soldats israéliens morts lors de l'opération «Bordure protectrice» à Gaza ont été tués par des «tirs amis», provenant de leurs propres rangs, a rapporté l'hebdomadaire de l'armée israélienne.

Les cinq soldats sont morts après le déclenchement, le 17 juillet, de la phase terrestre de l'opération lancée le 8 juillet, a précisé le journal dans son édition de cette semaine.

L'armée, interrogée par l'AFP, a confirmé que ces cinq pertes étaient dues à des «tirs amis».

Au total, 15 cas de «tirs amis» ont été recensés, indique l'hebdomadaire Bamahané («le Camp de base»). Outre les cinq morts, ils ont fait 23 blessés.

Selon le journal, certains faits sont inhérents aux combats, notamment en milieu urbain.

«Les soldats, en particulier au début de l'opération, sont dans un état de vigilance et d'alerte maximal» face à la menace ennemie; par ailleurs, «le terrain sur lequel nos forces ont opéré était très contraint dans l'espace», explique le commandant chargé d'enquêter sur ces faits, cité sans être identifié par le journal.

Bamahané cite l'exemple d'un soldat ayant manipulé une veste de combat qui appartenait à un soldat blessé et dans laquelle se trouvait une grenade à fragmentation. Celle-ci a explosé et tué un officier supérieur israélien. Le journal ne précise pas les circonstances de la mort des autres soldats.

Plus de 2000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis début juillet et le déclenchement de l'offensive israélienne contre le Hamas, selon le ministère de la Santé dans l'enclave palestinienne. Les victimes sont majoritairement des civils, selon les organisations humanitaires ou les autorités palestiniennes. L'armée israélienne a été largement accusée d'employer des moyens disproportionnés.

Côté israélien, la guerre a fait 67 morts : trois civils - dont un Thaïlandais - tués par des roquettes palestiniennes et 64 soldats, selon l'armée israélienne.