Le chef en exil du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaal, a réitéré mercredi les conditions de son mouvement à un cessez-le-feu avec Israël, en exigeant avant tout une levée du blocus imposé depuis 2006 à la bande de Gaza.

«Nous rejetons aujourd'hui et nous rejetterons à l'avenir» la proposition d'un cessez-le-feu préalable à des négociations sur les revendications du Hamas, dont la levée du blocus, a déclaré M. Mechaal lors d'une conférence de presse à Doha.

La levée du blocus en place depuis 2006 est l'une des revendications du Hamas, qui exige aussi l'ouverture de la frontière avec l'Egypte et la libération par Israël de prisonniers.

Alors que se multiplient les appels internationaux pour une cessation des hostilités qui ont fait près de 700 morts palestiniens selon les secours palestiniens et 34 Israéliens, M. Mechaal a souligné que le Hamas «n'a pas d'objection» aux médiations entreprises, y compris celle de l'Egypte, mais à condition de parvenir à «l'arrêt de l'agression et à la levée du blocus».

«Que l'on s'accorde sur la réalisation de nos revendications, puis on décidera de l'heure d'un cessez-le-feu», a-t-il martelé.

«Nous voulons un arrêt de l'agression dès demain, voire aujourd'hui ou en ce moment même. Mais levez le blocus avec des garanties et non pas une promesse pour des négociations ultérieures», a-t-il dit. «Nous n'accepterons aucune initiative qui ne lève pas le blocus imposé à notre peuple».

Il a dans ce contexte affirmé qu'il était favorable à «une trêve humanitaire» qui ne soit «pas un moyen de contourner» les revendications du Hamas. «Nous sommes les plus soucieux d'une trêve humanitaire, comme celle de jeudi dernier pour l'évacuation des blessés et l'aide à apporter à la population».

Il a lancé un appel à la communauté internationale et aux ONG pour «venir au secours de Gaza et de ne pas attendre la fin de la guerre». Pour cela, «j'appelle aujourd'hui à l'ouverture des points de passage pour permettre l'entrée des convois de secours» dans Gaza qui a besoin de «carburant, de vivres et d'électricité».

Comme pour soutenir la détermination du Hamas à faire aboutir ses revendications, M. Mechaal a affirmé que «la résistance ne pliera devant personne».

«Personne ne pourra désarmer la résistance», a-t-il ajouté, posant deux conditions pour un désarmement de Gaza, exigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu: «la fin de l'occupation et le désarmement d'Israël».

L'objectif affiché d'Israël est de neutraliser le Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne, faire cesser ses tirs de roquettes, détruire ses tunnels et arrêter les «infiltrations» en Israël des combattants de Gaza.