Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak «envisage favorablement» une proposition de cessez-le-feu de 48 heures dans la bande de Gaza, a indiqué mardi à l'AFP son porte-parole.

Le porte-parole, Moshe Ronen, a dit faire référence à une proposition qui aurait été avancée par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner d'une trêve pour motifs humanitaires.

Il a souligné qu'une telle perspective de suspension des hostilités «n'empêcherait pas Israël de préparer une offensive terrestre».

Il a indiqué à ce propos que le ministre de la Défense avait obtenu le feu vert à la mobilisation d'un nouveau contingent de 2500 réservistes.

À Tel-Aviv, le premier ministre Ehud Olmert, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni et le ministre de la Défense ont eu une réunion dans la soirée, selon un porte-parole officiel. Selon un haut responsable israélien, ils devaient étudier la question d'un cessez-le-feu à Gaza.

Plus tôt à Paris, où étaient réunis les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), M. Kouchner, dont le pays assure la présidence de l'UE, avait indiqué que les ministres avaient appelé à un cessez-le-feu «permanent» à Gaza.

«Nous souhaitons un cessez-le-feu, qu'il soit permanent, qu'il soit respecté, avec un accès humanitaire bien sûr parce que les victimes sont nombreuses et il faut s'assurer des secours et puis aussi un retour au processus de paix», avait précisé le ministre.

Mme Livni doit être reçue jeudi après-midi à Paris par le président français Nicolas Sarkozy pour des discussions sur la situation à Gaza, a annoncé mardi la présidence française dans un communiqué.

Plus de 370 Palestiniens, en majorité des membres du Hamas, ont été tués, et plus de 1700 blessés dans les attaques israéliennes depuis samedi, selon un nouveau bilan des services d'urgence à Gaza.

Des dizaines de civils figurent parmi les morts, dont 39 enfants de moins de 16 ans et 13 femmes.

Côté israélien, les tirs de roquettes et d'obus de mortiers en provenance de la bande de Gaza ont fait depuis samedi quatre morts: trois civils et un soldat. Selon l'armée, pendant cette période, près de 300 roquettes et obus de mortier ont été tirés.

Pour Israël, l'opération «plomb durci», d'une violence inédite depuis l'occupation des territoires palestiniens par Israël en 1967, vise à mettre fin aux tirs de roquettes sur le sud du pays et éliminer leur menace.