La Maison-Blanche veut que les inspections de sites nucléaires iraniens se poursuivent en dépit du retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, ont indiqué jeudi des responsables américains à l'AFP.

«Nous nous attendons à ce que l'Iran continue d'appliquer le protocole additionnel et coopère avec l'AIEA, que [l'accord] reste en place ou non», a affirmé un haut responsable gouvernemental, en référence au protocole additionnel du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Un deuxième responsable a confirmé à l'AFP jeudi que Washington tenait toujours aux inspections.

L'accord signé entre l'Iran et les grandes puissances en 2015 avait permis une suspension des sanctions occidentales et onusiennes relatives au programme nucléaire de Téhéran, en échange de quoi l'Iran avait accepté de brider ce programme pour garantir qu'il ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.

Aux termes de l'accord, l'Iran applique le TNP sans l'avoir encore ratifié, ce qui l'engage à ouvrir toutes ses installations nucléaires déclarées à des contrôles inopinés de l'AIEA. Le texte contraint les autorités iraniennes à ouvrir tout site aux inspecteurs dans les 24 jours, et une surveillance à distance a été établie sur plusieurs sites.

Le président Donald Trump, qui a maintes fois critiqué l'accord en considérant qu'il manquait de mécanismes pour «détecter et punir toute tricherie», a annoncé le retrait de son pays de cet accord mardi.

En octobre 2017, en réaction à des menaces de M. Trump, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, avait déclaré à la télévision publique: «Si un jour l'accord nucléaire devient caduc, l'application du protocole additionnel cessera car sans l'accord nucléaire son application n'a pas de sens.»