Les chefs de la diplomatie américaine et iranienne, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, se sont entretenus vendredi soir à l'ONU de la mise en oeuvre de l'accord international sur le programme nucléaire de Téhéran.

Un haut responsable du département d'État s'est borné à dire à quelques journalistes que les deux ministres avaient «profité de leur présence à New York pour se revoir et continuer leurs discussions sur l'application» de l'accord sur le nucléaire signé le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances.

Ce règlement extrêmement complexe doit permettre de garantir la nature pacifique et civile du programme nucléaire de la République islamique, en échange d'une levée conditionnelle et progressive des sanctions internationales qui pèsent sur l'économie de la puissance chiite.

John Kerry a ensuite quitté New York après une semaine passé à l'Assemblée générale de l'ONU où il a été happé par le conflit syrien et l'intervention militaire de la Russie.

L'Iran et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980, année de la prise en otage des diplomates de l'ambassade américaine à Téhéran par des étudiants islamistes, quelques mois après la révolution islamique de 1979. Les relations entre les deux pays se sont toutefois améliorées depuis la conclusion de l'accord nucléaire.

Durant les 20 mois de négociations de ce règlement historique, MM. Kerry et Zarif se sont vus et téléphoné très fréquemment et ont affiché une certaine proximité.

Dans les couloirs de l'ONU lundi, M. Zarif avait croisé, par hasard, le chemin du président Barack Obama et les deux hommes s'étaient serré la main, ce qui avait déclenché la fureur de députés iraniens.

MM. Obama et Kerry ont appelé cette semaine l'Iran à coopérer pour tenter de trouver une porte de sortie au conflit syrien, Téhéran étant l'allié de Damas.