Le gouvernement Harper tentera dans les prochaines semaines d'en savoir davantage sur l'accord préliminaire conclu entre les puissances occidentales et l'Iran afin d'encadrer la production d'énergie nucléaire de la République islamique.

Le premier ministre Stephen Harper a l'intention de discuter de cet enjeu avec le président américain Barack Obama au Sommet des Amériques, qui se tient vendredi et samedi au Panama, selon un porte-parole gouvernemental qui a requis l'anonymat.

Impossible de savoir pour l'instant si MM. Harper et Obama se rencontreront en privé, puisque l'itinéraire du premier ministre canadien était toujours en cours d'élaboration, jeudi, la veille de son départ.

Le bureau du premier ministre n'a pas voulu confirmer les informations, mais l'ambassade des États-Unis a affirmé que les deux pays discutaient «régulièrement de Iran, du groupe armé État islamique et de l'Ukraine».

La Presse Canadienne a aussi appris que le ministre des Affaires étrangères Rob Nicholson allait aborder ce sujet auprès de ses homologues du G7 lors d'une réunion à Lubeck, en Allemagne, la semaine prochaine.

Le ministre Nicholson exprimera sa «reconnaissance» envers les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine qui sont parvenus à s'entendre avec l'Iran, selon une autre source qui s'est exprimée sous le couvert de l'anonymat.

Mais il tentera surtout d'obtenir de plus amples détails sur les clauses de l'accord, qui doit être entériné dans sa version finale à la fin du mois de juin.

«Ce n'est pas comme si nous voulions absolument qu'il échoue. Mais nous voulons certainement recevoir toute l'information», a indiqué la source.

M. Nicholson avait déjà fait part de ses réserves quant à l'entente-cadre, qui vise à empêcher l'Iran de fabriquer des armes nucléaires.

En échange d'un encadrement accru de la production nucléaire iranienne, les six pays lèveront graduellement les sanctions qu'ils avaient imposées à la République islamique. Par contre, si l'Iran ne respecte pas ses conditions, les sanctions seront réinstaurées rapidement.

«Nous saluons les efforts déployés par le groupe P5+1 dans ces discussions. Nous continuerons toutefois de juger l'Iran à ses actes, et non à ses paroles», avait déclaré le ministre Nicholson dans un communiqué publié la semaine dernière.

Le Canada a formellement rompu toutes ses relations diplomatiques avec l'Iran en septembre 2012.

Le gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou s'est rapidement opposé à l'accord, qui permettrait à l'Iran de développer une arme nucléaire clandestinement, selon lui.