Les États-Unis ont estimé mercredi que l'Iran s'était montré «étonnamment» fidèle aux engagements pris dans le cadre de l'accord intérimaire avec les grandes puissances sur son programme nucléaire.

Le secrétaire d'État John Kerry rendait compte dans la journée au président Barack Obama des dernières discussions à Vienne, qui doivent déboucher in fine sur un accord définitif avec Téhéran avant la date butoir du 20 juillet.

Une prolongation de ces négociations entre la République islamique et les 5+1 (France, Allemagne, États-Unis, Grande-Bretagne, Chine et Russie) est toutefois jugée «hautement probable» par un diplomate occidental.

Avant de quitter la capitale autrichienne, M. Kerry avait expliqué qu'il parlerait avec M. Obama «des perspectives de parvenir à un accord global ainsi que sur la prochaine étape si nous n'y parvenons pas d'ici le 20 juillet».

«Cela inclut la question de savoir s'il faut donner plus de temps ou pas (à la négociation)», avait-il précisé.

A la Maison-Blanche mercredi, le porte-parole Josh Earnest a d'ailleurs semblé préparer le terrain pour une prolongation.

«Il est clair que leur bilan (des Iraniens) des six derniers mois est étonnamment favorable et nombreux sont ceux qui le pensent. Il y a eu une discussion légitime et un engagement constructif entre l'Iran et les 5+1», a déclaré M. Earnest.

«Beaucoup de gens étaient tout de même très sceptiques il y a six mois», lorsque l'accord intérimaire a été signé, a-t-il poursuivi.

Cet accord, conclu en novembre, a permis un gel du programme iranien contre une levée très limitée des sanctions.

A Vienne, un membre de la délégation iranienne, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, a expliqué à l'agence officielle Irna que les négociations «seront prolongées pendant quelques mois, le temps de travailler sur l'ébauche d'un accord définitif».

Mais selon cette source, l'idée d'une prolongation n'a pas encore été validée.

De même, la Maison-Blanche s'est refusée à commenter les informations selon lesquelles cette prolongation aurait déjà été entérinée.

La communauté internationale veut de fermes garanties sur la vocation civile du programme nucléaire, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent l'économie iranienne. La République islamique a toujours nié vouloir se doter de l'arme atomique.