L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont d'accord pour mettre en oeuvre cinq nouvelles mesures améliorant la transparence du programme nucléaire de la République islamique, a annoncé mercredi l'agence de l'ONU.

Deux de ces nouvelles mesures, dont l'une relative à des essais d'explosifs, ont un rapport avec la possible dimension militaire du programme, selon les termes du mémorandum accompagnant le communiqué reçu par l'AFP.

Le communiqué fait suite à la visite en Iran d'un dirigeant de l'AIEA lundi et mardi, pour des discussions sur un accord de transparence concernant le programme nucléaire controversé de Téhéran.

Ces négociations ont lieu en parallèle des négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) visant à un accord définitif garantissant le caractère pacifique du programme.

L'AIEA et l'Iran avaient conclu en février un accord de transparence en sept points, qui a débouché notamment début mai sur l'inspection de deux sites nucléaires en Iran.

Le premier des cinq points supplémentaires annoncés mercredi est «l'échange d'informations avec l'Agence au sujet des allégations liées à la mise à feu d'explosifs, notamment à la conduite d'expérimentation d'explosifs à grande échelle en Iran».

L'Agence cherche en particulier à obtenir des réponses de la part de Téhéran sur des preuves «crédibles», selon elle, que l'Iran a mené des recherches visant à fabriquer la bombe atomique avant 2003, et peut-être aussi au-delà de cette date.

La République islamique a toujours démenti ces allégations.

L'Iran doit notamment fournir des informations sur la mise au point de détonateurs pour une bombe. En 2011, l'AIEA s'était dite préoccupée par ces «détonateurs à fil à exploser» en raison de leur «application possible dans un dispositif nucléaire explosif».