L'Iran et les grandes puissances doivent reprendre leurs discussions pour conclure un accord global sur le programme nucléaire iranien vers la mi-février à New York, a indiqué lundi le département d'État américain.

Ces négociations entre Téhéran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) «auront lieu à New York à la mi-février, à des dates qui doivent encore être confirmées», a déclaré la porte-parole du ministère, Jennifer Psaki, confirmant ce qu'avait dit une source proche des négociateurs citée par l'agence iranienne Irna.

La responsable américaine a ajouté que ces tractations se dérouleront entre Mohammad Javad Zarif, le chef de la diplomatie iranienne, Catherine Ashton, son homologue pour l'Union européenne et, côté américain, Wendy Sherman, directrice politique du département d'État.

Mme Psaki n'a pas pu dire si les pourparlers se dérouleront dans l'enceinte des Nations unies à New York.

Les précédentes négociations avaient eu lieu à Genève pour déboucher le 24 novembre 2013 sur un accord intérimaire de six mois entre l'Iran et les 5+1, qui gèle certaines activités nucléaires sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales.

Entré en application le 20 janvier dernier, l'accord est la première étape avant un accord global assurant que la nature du programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique.

En vertu de l'accord de Genève qui doit faire l'objet d'une «surveillance accrue» de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran s'engage à limiter l'enrichissement d'uranium à 5 %, à transformer son stock d'uranium à 20 %, à geler ses activités dans les sites de Natanz et Fordo ainsi qu'au réacteur à eau lourde d'Arak, et à stopper l'installation de nouvelles centrifugeuses - environ 19 000 actuellement - dans ces sites.

Le groupe 5+1 doit, en contrepartie, lever ses sanctions sur l'automobile, les exportations pétrochimiques, le commerce de l'or, l'aéronautique, et débloquer des avoirs financiers gelés.

La période de six mois doit permettre de démarrer des discussions sur un accord global sur le programme nucléaire iranien, qui réglerait une crise entre l'Iran et la communauté internationale de plus de dix ans.

L'Occident et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément farouchement, insistant sur le caractère pacifique de ses activités.