Le secrétaire d'État américain John Kerry a assuré jeudi que la sécurité d'Israël figurait en tête des priorités dans les discussions sur le nucléaire iranien, lors d'une rencontre avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

«La sécurité d'Israël est dans cette négociation en tête de nos priorités», a déclaré M. Kerry à la presse en présence de M. Nétanyahou, au terme de plus de trois heures de discussions au bureau du premier ministre israélien à Jérusalem.

«Je m'associe au président (Barack) Obama pour exprimer au peuple israélien notre profond engagement envers la sécurité d'Israël», a-t-il insisté, précisant que l'administration américaine souscrivait au «principe qu'Israël est un pays qui doit pouvoir se défendre lui-même et par lui-même».

«Le lien entre les États-Unis et Israël est incassable», a réaffirmé le chef de la diplomatie américaine, tout en reconnaissant «des divergences occasionnelles sur les mesures tactiques».

Des discussions sont engagées sur l'application de l'accord intérimaire conclu le 24 novembre à Genève, au grand dam d'Israël, entre la République islamique et les grandes puissances, dont les États-Unis, qui limite les activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée partielle des sanctions internationales.

S'agissant des négociations de paix israélo-palestiniennes, «les parties restent engagées à cette tâche et se rencontrent régulièrement», a assuré M. Kerry.

«Là encore, la sécurité d'Israël est primordiale pour ces négociations», a-t-il ajouté, faisant état de la participation aux discussions sur ce sujet du général John Allen, ancien chef de la coalition internationale en Afghanistan et conseiller spécial pour le Moyen-Orient.

«Ce matin, le général Allen et moi-même avons présenté au premier ministre Nétanyahou et à son commandement militaire des idées sur cette question de sécurité», a-t-il indiqué, précisant que ces entretiens reprendraient dans la soirée et probablement vendredi matin.

M. Nétanyahou a pour sa part affirmé que «si ce processus doit continuer, nous devons avoir une négociation ininterrompue», en allusion à la suspension des pourparlers en novembre par la délégation palestinienne pour protester contre la dégradation de la situation sur le terrain et la tournure prise par les pourparlers.