L'Iran a invité l'Agence internationale de l'énergie atomique à inspecter le 8 décembre le site sensible de production d'eau lourde à Arak, remplissant un des engagements pris dans un accord mi-novembre avec l'agence, a indiqué son directeur général Yukiya Amano.

«Je peux informer le conseil que nous avons reçu une invitation de l'Iran à visiter le site de production d'eau lourde d'Arak le 8 décembre», a déclaré le Japonais selon le texte d'un discours au conseil des gouverneurs, qui a entamé jeudi une réunion à huis clos de deux jours.

Le réacteur à eau lourde d'Arak est au coeur des préoccupations des grandes puissances, car il offrirait à l'Iran la possibilité d'extraire du plutonium, une alternative à l'uranium enrichi pour construire la bombe atomique.

Selon l'accord intérimaire conclu dimanche à Genève avec le groupe des 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne), l'Iran s'est engagé à geler les travaux sur le réacteur pour une période de six mois.

Si l'AIEA a déjà régulièrement inspecté ce réacteur, elle n'a plus reçu de détails sur sa conception et son fonctionnement depuis 2006 et n'avait pas été autorisée à visiter le site de production d'eau lourde depuis août 2011.

L'Iran s'était engagé à ouvrir ce site aux inspecteurs de l'agence dans un premier accord en six points visant à «créer plus de confiance entre les deux parties». Cet accord, signé à Téhéran le 11 novembre lors d'une visite de Yukiya Amano, prévoit également une visite à la mine d'uranium de Gachin et un engagement de l'Iran à donner des informations sur ses éventuels projets de nouveaux réacteurs nucléaires ou de site d'enrichissement supplémentaires.