L'Iran a continué à installer des centrifugeuses plus modernes sur son site de Natanz, augmentant ainsi sa capacité d'enrichissement d'uranium au coeur de son conflit avec les grandes puissances, indique mercredi un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Selon ce document, que l'AFP a pu consulter, l'Iran dispose désormais de 1008 centrifugeuses de type IR-2m sur ce site, contre près de 700 il y a trois mois.

Au 24 août, date de clôture du rapport, aucune de ces centrifugeuses n'est entrée en production.

Le chef sortant de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Fereydoun Abassi Davani, avait récemment évalué à environ un millier le nombre de ces nouvelles centrifugeuses, utilisées pour enrichir l'uranium.

Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir développer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément formellement.

Avec un équipement plus performant, ils craignent que l'Iran puisse plus facilement produire de l'uranium enrichi à un niveau de pureté nécessaire pour fabriquer l'arme nucléaire (90%).

Plus tôt dans la journée, l'AIEA a annoncé une reprise le 27 septembre à Vienne des discussions avec l'Iran sur son programme nucléaire, interrompues depuis la mi-mai. Ce sera la première réunion depuis l'élection du nouveau président iranien Hassan Rohani, considéré comme un modéré.

L'agence veut un accord avec l'Iran pour avoir un accès plus large à des sites, documents ou individus afin de vérifier si l'Iran a travaillé ou non à la mise au point de l'arme atomique avant 2003.

Elle demande notamment d'accéder au site militaire de Parchin, près de Téhéran, où elle soupçonne le pays d'avoir procédé à des tests d'explosion conventionnelle applicable au nucléaire.