L'Iran a réclamé à nouveau la reconnaissance de «ses droits» nucléaires à quelques jours des négociations avec les pays du groupe 5+1 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne) prévues le 26 février au Kazakhstan, a rapporté lundi l'agence Mehr.  

«Si on veut que les négociations aboutissent rapidement, il faut qu'ils reconnaissent nos droits et parallèlement, selon une formule agrée par les deux parties, nous prendrons des mesures pour lever leurs inquiétudes», a déclaré Ramin Mehmanparast, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

«Nous sommes prêts à des négociations (...) dans lesquelles nos droits sont reconnus totalement», a-t-il ajouté.

L'Iran et le groupe 5+1 reprennent leurs négociations le 26 février à Almaty après plus de huit mois d'interruption.

M. Mehmanparast a affirmé que l'Iran entamait ces négociations «en position de force» et non «en position de faiblesse» comme pouvaient le penser les grandes puissances.

L'Iran demande la reconnaissance de ses droits au nucléaire civil, en particulier en matière d'enrichissement d'uranium, alors que l'Occident et Israël soupçonnent Téhéran, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, condamné par six résolutions de l'ONU, dont quatre assorties de sanctions.

M. Mehmanparast a également répété que l'Iran ne cherchait pas à «posséder l'arme atomique», conformément à une fatwa du guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei qui a interdit les armes atomiques.

L'Iran ne veut pas de bombe atomique non pour éviter de «perturber les Américains, mais parce que nous considérons, pour des raisons religieuses, que les armes atomiques sont un crime contre l'humanité», a déclaré samedi M. Khamenei, en réclamant «la destruction de toutes armes atomiques dans le monde».

Le numéro un iranien a toujours dit que la possession de l'arme nucléaire était un «péché» contre l'islam.