Les États-Unis ont confirmé mercredi avoir mis en oeuvre de nouvelles sanctions contre l'Iran visant à restreindre son accès aux revenus pétroliers, et ils ont inclus à leur liste noire des entités soupçonnées de participer à la censure dans le pays.

Ces nouvelles mesures devraient empêcher les autorités iraniennes «d'utiliser les revenus pétroliers détenus dans des institutions financières à l'étranger» et de «rapatrier» ces fonds en Iran, a précisé le département du Trésor dans un communiqué, confirmant ainsi une annonce du gouvernement iranien qui a dénoncé mercredi ces mesures.

«Tant que l'Iran ne répondra pas aux inquiétudes de la communauté internationale sur son programme nucléaire, les États-Unis renforceront leurs sanctions et intensifieront leur pression économique contre le régime iranien», a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du renseignement financier et de la lutte antiterroriste, David Cohen, cité dans le communiqué.

Le Trésor a également annoncé avoir inscrit sur sa liste noire quatre entités et un individu accusés de «restreindre la libre circulation de l'information» en Iran et dont les éventuels avoirs et activités aux États-Unis seront gelés.

Sont notamment visés l'agence de diffusion iranienne (IRIB) et son directeur Ezzatollah Zarghami, qui sont accusés d'avoir propagé «de fausses informations» et des «confessions forcées» d'opposants. La cyber-police iranienne a elle aussi été ajoutée à la liste noire américaine.

L'Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) doivent reprendre fin février leurs discussions sur le dossier nucléaire controversé iranien suspendues mi-2012.