Le président américain Barack Obama a balayé dimanche soir d'un revers de main les appels insistants d'Israël à la communauté internationale, mais plus particulièrement aux États-Unis, à imposer des « lignes rouges » à l'Iran sur son programme nucléaire.

Interrogé sur les pressions insistantes du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, M. Obama a répondu dimanche soir sur la chaîne américaine CBS qu'il comprenait ses inquiétudes et était d'accord avec lui pour faire en sorte que l'Iran n'accède pas à l'arme nucléaire.

> Réagissez sur le blogue de Richard Hétu

Mais « quand il s'agit de décisions concernant notre sécurité nationale, la seule pression à laquelle je réagis, c'est celle qui consiste à faire ce qui est bon pour le peuple américain, et dans un tel cas, je vais m'extraire de tout le bruit environnant », a ajouté le président américain.

M. Nétanyahou multiplie ses demandes à Washington d'imposer des « lignes rouges », la communauté internationale soupçonnant les Iraniens de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de leur programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement.

Ce faisant, le gouvernement de M. Nétanyahou apparaît comme tentant de forcer la main à Washington pour justifier ses menaces répétées d'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, tandis que l'administration Obama privilégie pour l'heure une approche diplomatique par le renforcement des sanctions économiques frappant déjà l'Iran.

Dimanche, un commandant des Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite de Téhéran, a assuré qu'une attaque d'Israël sur l'Iran déclencherait « une troisième guerre mondiale ».

M. Nétanyahou s'est dit récemment persuadé que le monde finira par comprendre le « bien-fondé » de ses appels à imposer des « lignes rouges » au programme nucléaire de l'Iran, et prévenu qu'il « ne se taira pas » sur le sujet.