La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a appelé mardi Téhéran à formuler des «engagements concrets» sur son programme nucléaire controversé lors de la prochaine discussion entre les grandes puissances et l'Iran, prévue courant avril.

«Nous espérons que l'Iran va formuler des engagements concrets, dire la vérité sur son programme nucléaire et respecter ses obligations internationales», a déclaré la chef de la diplomatie américaine lors d'un discours devant la Virginia Military Institute, une école militaire située à Lexington, en Virginie.

Le président américain Barack Obama «a dit clairement qu'il était déterminé à empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires et que toutes les options étaient sur la table», a prévenu Mme Clinton. «Mais nous croyons que sanctions et diplomatie peuvent encore marcher».

Hillary Clinton a annoncé samedi que les discussions 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) sur l'Iran auraient lieu les 13 et 14 avril à Istanbul, la Russie indiquant de son côté que la date et le lieu de la réunion n'avaient pas encore été «définitivement» établis.

Les dernières discussions nucléaires entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1, tenues à Istanbul en janvier 2011, s'étaient conclues par un échec.

En réponse à son manque de coopération sur les questions nucléaires, les États-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions pétrolières à l'Iran, soupçonné malgré ses démentis de vouloir se doter de l'arme atomique.

«Cette pression continue ramène les dirigeants iraniens à la table des négociations et nous espérons que cela aboutira à un plan d'action permettant de résoudre pacifiquement nos différends», a dit Mme Clinton, alors qu'Israël et les États-Unis ont menacé de mener une action militaire contre les sites nucléaires iraniens si la diplomatie échoue.

«Le monde fait face a une situation très difficile en ce moment (...). Nous savons qu'un Iran doté de l'arme nucléaire déstabiliserait la région et au-delà», a déclaré Hillary Clinton plus tard dans la journée à Norfolk, en Virginie, où elle a visité un centre de commandement de l'OTAN.

«Si l'Iran avait un jour l'arme nucléaire, les pays de la région chercheraient à leur tour le moyen d'en obtenir une», a-t-elle prévenu.

Mais le nucléaire, a ajouté la secrétaire d'État, n'est pas l'unique menace que pose la République islamique. «L'Iran soutient et exporte le terrorisme, de la Thaïlande au Mexique, et l'Iran s'immisce systématiquement dans les affaires internes de ses voisins», a accusé Mme Clinton.