La «fenêtre» de la diplomatie est en train de «se rétrécir», a déclaré le président Barack Obama mercredi à propos de l'Iran, que les États-Unis et les pays occidentaux soupçonnent de vouloir se doter de l'arme nucléaire, sous couvert d'un programme civil.

Ce message lancé à l'endroit de Téhéran intervient alors que les pays du groupe des 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) envisagent une reprise des pourparlers, gelés depuis plus d'un an, sur le programme nucléaire iranien.

Selon le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, ces négociations pourraient avoir lieu début avril à Istanbul.

«Par le passé, l'Iran a eu tendance, au cours de ces négociations, à gagner du temps, à différer, à beaucoup parler pour ne pas vraiment faire avancer les choses», a souligné M. Obama, lors d'une conférence de presse commune avec le premier ministre britannique, David Cameron, en visite à Washington.

«La fenêtre qui permet de résoudre cette question de façon diplomatique est en train de se rétrécir», a lancé le président américain.

«Nous ferons tout pour trouver une issue diplomatique, mais, au final, il faut que nous ayons quelqu'un de l'autre côté de la table (des négociations) qui prend cela au sérieux et j'espère que le régime iranien comprend cela», a-t-il ajouté.

M. Obama a également assuré qu'une nouvelle série de sanctions contre l'Iran commencerait «à faire encore plus ressentir ses effets cet été».

Le président américain a récemment indiqué qu'il n'excluait pas le recours à la force en dernier ressort, mais il privilégie toujours la voie diplomatique et les sanctions pour dissuader l'Iran d'avancer vers l'arme nucléaire.

En revanche, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé la semaine dernière à Washington que ni la diplomatie ni les sanctions n'étaient parvenues à freiner le développement du programme nucléaire controversé de l'Iran, ajoutant: «Aucun d'entre nous ne peut se permettre d'attendre beaucoup plus longtemps».