La Maison-Blanche s'est abstenue mardi de relever des critiques formulées la veille contre les Etats-Unis par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou dans le dossier iranien et a préféré mettre en valeur d'autres propos, plus positifs, du dirigeant.

Lundi, M. Nétanyahou a affirmé à des élus israéliens que des sanctions imposées à l'Iran ne dissuaderaient pas le pays d'élaborer une arme nucléaire, sauf si elles étaient dirigées contre la banque centrale et le secteur pétrolier.

Mais mardi, le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, a préféré évoquer des déclarations de M. Nétanyahou au journal The Australian. Le dirigeant israélien lui a affirmé que le régime iranien avait commencé à «frémir» en raison de la perspective de sanctions américaines et européennes renforcées.

«Nous avons travaillé de très près avec le gouvernement israélien, avec le Premier ministre, comme nous le faisons dans de très nombreux dossiers, et nous estimons que l'approche qui est la nôtre a fait subir des pressions sans précédent à l'Iran pour qu'il change de comportement», a ajouté M. Carney.

Lundi, selon des propos rapportés par un porte-parole, M. Nétanyahou a affirmé que «les sanctions actuelles utilisées contre l'Iran sont préjudiciables aux Iraniens, mais pas d'une façon qui pourrait faire cesser le programme nucléaire du pays».

«Sans sanctions importantes contre la banque centrale et les exportations pétrolières, l'Iran continuera à faire des progrès» dans son programme nucléaire, a ajouté le Premier ministre, selon ce même porte-parole.

Mais selon The Australian, M. Nétanyahou a déclaré que «pour la première fois, j'ai vu l'Iran frémir sous le poids des sanctions qui ont été adoptées, en particulier la menace de sanctions sévères contre sa banque centrale».

Le président Obama a promulgué fin décembre une loi de financement du Pentagone qui renforce les sanctions contre le secteur financier de l'Iran.

Les nouvelles mesures prévoient d'autoriser M. Obama à geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la Banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole, des mesures qui visent à empêcher le fonctionnement de la Banque centrale iranienne, selon Washington.