Plusieurs personnes ont été arrêtées en lien avec l'attentat qui a coûté la vie mercredi à un scientifique nucléaire iranien, a déclaré lundi le président du Parlement Ali Larijani dans une interview à la chaîne iraniennede langue arabe Al-Alam.

«Des indices ont été découverts et il y a eu des arrestations. L'enquête se poursuit», a déclaré M. Larijani.

Mostafa Ahmadi Roshan, 32 ans, a été tué mercredi avec son chauffeur dans l'explosion d'une bombe magnétique placée sur sa voiture en plein centre de Téhéran.

Il était directeur adjoint pour les affaires commerciales du site de Natanz (centre), principale usine d'enrichissement d'uranium du pays.

Trois autres scientifiques, dont deux impliqués dans le programme nucléaire controversé, avaient déjà été assassinés dans des opérations similaires en Iran depuis janvier 2010.

Les responsables iraniens ont accusé les États-Unis, Israël et le Royaume-Uni d'être derrière cet attentat.

«Nous n'hésiterons pas à punir le régime sioniste pour qu'il comprenne que ce genre d'actes ne reste pas sans réponse. Il y aura une réponse de notre part, mais qui ne sera pas de nature terroriste», a ajouté M. Larijani, sans donner plus de précision.

Samedi, l'adjoint du chef d'état-major de l'armée iranienne, le général Massoud Jazayeri, avait déjà pointé du doigt Israël, les États-Unis et la Grande-Bretagne.

«Nous estimons que le fait de commettre un acte terroriste en tuant un scientifique représente une menace pour la nation (...) Les ennemis de la nation iranienne, comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et le régime sioniste (Israël, NDLR), doivent répondre de leurs actes», avait-il dit, promettant que la réponse de l'Iran serait un «supplice».

L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, a accusé «la CIA et le Mossad», les services de renseignements américains et israéliens, d'être derrière l'attentat, et promis «de punir ceux qui ont commis ce crime».

Alors que Washington a rejeté toute implication dans cet attentat, Israël a indiqué vouloir s'abstenir de tout commentaire.