Les négociations entre les Six et l'Iran, qui se sont terminées mardi à Genève après deux jours de pourparlers sur le nucléaire, vont reprendre «fin janvier à Istanbul», a annoncé le chef de la délégation iranienne Saïd Jalili.

«Les négociations vont avoir lieu fin janvier à Istanbul», a précisé M. Jalili devant des journalistes à l'issue des négociations à Genève.

«Les autres parties ont accepté (le fait) que les négociations devaient avoir lieu sur une base de négociation et non de confrontation», a-t-il ajouté.

Une conférence de presse est organisée par la délégation iranienne à 13h (7h, heure de Montréal) à Genève, selon M. Jalili.

En Iran, le président Mahmoud Ahmadinejad a appelé mardi les grandes puissances à lever les sanctions imposées à son pays si elles veulent voir aboutir les négociations sur le nucléaire.

«Si vous annulez toutes les vilaines choses et les décisions erronées que vous avez prises contre l'Iran (...) si vous levez les résolutions, les sanctions et les restrictions que vous avez imposées (...) alors les discussions seront productives», a déclaré M. Ahmadinejad dans un discours.

Le président iranien a également appelé les grandes puissances à «être honnête et respecter les lois» internationales si elles veulent parvenir à un accord avec l'Iran.

Le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, qui joue le rôle de médiateur dans les pourparlers, a pour sa part indiqué avoir «eu près de deux jours de discussions détaillées et substantielles centrées sur le programme nucléaire iranien et la nécessité de l'Iran de se conformer à ses obligations internationales».

«Nous reconnaissons les droits de l'Iran, mais nous insistons sur le fait qu'il doit remplir ses obligations», a ajouté Mme Ashton dans une brève déclaration, expliquant que les Six étaient prêts à «chercher des bases communes sur des questions d'intérêt mutuel.

Les Six et l'Iran ont repris mardi à Genève leurs négociations sur le nucléaire, après une première journée jugée «constructive» par les participants qui se sont retrouvés pour la première fois en 14 mois.

La deuxième journée de discussions entre les Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU : États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne), l'Iran et le chef de la diplomatie européenne avaient débuté vers 9h (3h, heure de Montréal) dans le bâtiment de la mission suisse.

La veille, les Six et l'Iran avaient eu une première journée de négociations intenses qui avait duré plus de dix heures.

Après une semaine sous haute tension marquée par deux attentats contre des scientifiques iraniens, les fuites de WikiLeaks et l'annonce de Téhéran selon laquelle il contrôlait la totalité du cycle du combustible nucléaire, les négociations s'étaient présentées sous de sombres auspices.

La question de l'enrichissement de l'uranium est au centre du bras de fer opposant depuis plusieurs années l'Iran à la communauté internationale, qui soupçonne Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que les Iraniens démentent.