Alors qu'il sera l'hôte, cette semaine, d'importantes rencontres internationales, le gouvernement canadien veut envoyer un «message clair» à l'Iran en instaurant de nouvelles mesures pour l'empêcher de poursuivre ses activités d'enrichissement d'uranium.

Ottawa, en modifiant sa propre réglementation, se conforme ainsi aux nouvelles sanctions imposées à l'Iran il y a deux semaines par le Conseil de sécurité de l'ONU.«Ces mesures visent à restreindre le programme nucléaire de l'Iran et indiquent clairement au régime iranien qu'il ne peut faire fi des normes internationales sans en subir les conséquences», a dit le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, en conférence de presse à Ottawa.

«En tant que membre des Nations unies, le Canada a la responsabilité de s'assurer que les activités nucléaires de l'Iran ne posent plus de menace à la paix et à la sécurité dans cette région du monde ou ailleurs, a-t-il ajouté. Nous devons agir rapidement et collectivement pour répondre à la supercherie et à l'intransigeance continues du régime iranien.»

Les nouvelles sanctions comprennent des restrictions à la vente de pièces ou d'équipements qui pourraient mener à la fabrication d'armes nucléaires. Elles limitent aussi l'accès de l'Iran à l'uranium et aux technologies nucléaires qu'il se procure directement ou auprès de tierces parties.

Le ministre Cannon entend profiter de la présidence du Canada au sommet du G8 pour demander aux pays membres de maintenir eux aussi la pression sur l'Iran. Il a rappelé que le gouvernement conservateur avait fait de la question iranienne une priorité pour la rencontre des leaders les plus influents de la planète.