Le gouvernement Harper durcit le ton envers l'Iran, à la veille de la rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du G8, qui se tiendra lundi et mardi à Gatineau.

«Les actions (de l'Iran) nous amènent à sérieusement douter que son programme nucléaire soit pacifiste», a souligné vendredi le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, saluant au passage le nouveau traité sur la réduction des armes stratégiques entre les États-Unis et la Russie, conclu vendredi par les présidents Barack Obama et Dimitri Medvedev.M. Cannon entend discuter avec ses homologues du G8 des moyens à prendre pour faire pression sur l'Iran afin que la République islamique cesse ses activités d'enrichissement nucléaire.

«Malheureusement, je crois qu'on n'a pas beaucoup d'autre choix que d'adopter de nouvelles sanctions à l'endroit de l'Iran, idéalement par le biais du Conseil de sécurité des Nations unies, a jugé le ministre Cannon. Il faut que des discussions aient lieu à l'ONU et le Canada est prêt à faire sa part.»

L'Afghanistan, le Pakistan et le Yémen - nouveau venu au rang de foyer du terrorisme, depuis l'attentat raté du jour de Noël, à Detroit - seront aussi des sujets d'intérêt abordés par les chefs de la diplomatie des grandes puissances du G8.

L'attentat raté, revendiqué par Al-Qaeda, a pu être relié au Yémen, où «le terrorisme est de plus en plus présent», a dit le ministre, qui entend discuter avec ses homologues des moyens à prendre pour aider les gouvernements de l'ensemble des pays de la région, aux prises avec l'intensification des activités terroristes sur leur territoire.

La rencontre des ministres des Affaires étrangères du G8 se veut un prélude au sommet des chefs d'État et de gouvernement, qui se déroulera à Muskoka, en Ontario, au mois de juin.

En parallèle, une réunion des ministres des Affaires étrangères des États côtiers de l'Arctique se tiendra aussi lundi, à Chelsea. M. Cannon y rencontrera ses homologues américain, russe, norvégien et danois et y réitérera l'importance, pour le gouvernement conservateur, d'affirmer la souveraineté de l'Arctique canadien.