Les États-Unis ont cru pouvoir éliminer Oussama ben Laden en 2007 dans le secteur de Tora Bora en Afghanistan, a déclaré vendredi l'ancienne secrétaire d'État Condoleezza Rice, confirmant des informations du New York Times.

L'administration Bush avait mis sur pied une opération pour bombarder un rassemblement de dirigeants d'Al-Qaïda à la fin de l'été 2007 mais avait finalement renoncé.

Cela aurait constitué la dernière chance pour le président George W. Bush d'éliminer ben Laden avant l'élection présidentielle de 2008, a révélé le quotidien américain.

Interrogée par la chaîne de télévision ABC pour une émission qui doit être diffusée dimanche, Mme Rice a confirmé ces informations.

«Une réunion devait avoir lieu, d'un niveau suffisamment élevé pour qu'il y participe, mais finalement ça ne s'est pas concrétisé», a déclaré l'ancienne ministre des Affaires étrangères en parlant d'Oussama ben Laden.

D'après le New York Times, qui cite un haut responsable militaire sous couvert de l'anonymat, Washington pensait que le chef d'Al-Qaïda pourrait se rendre à la réunion depuis son repaire pakistanais. La réunion devait avoir lieu dans la zone montagneuse de Tora Bora, près de la frontière pakistanaise, déjà bombardée fin 2001 par les États-Unis lorsque ben Laden était censé se trouver dans un réseau de grottes.

«C'était le meilleur renseignement que l'on avait obtenu sur son compte depuis longtemps», a déclaré le haut responsable au journal.

L'armée américaine a alors engagé une grosse opération de bombardement, mais les bombardiers avaient fait demi-tour à mi-chemin à cause de doutes sur la présence de ben Laden et des risques de faire des victimes civiles.

Le chef d'Al-Qaïda a été éliminé le 2 mai lors d'un raid des forces spéciales américaines contre sa résidence située à Abottabad, dans le nord du Pakistan, où il aurait vécu en secret depuis cinq ans.