Le prince William et son épouse Kate Middleton ont réussi un «sans-faute» durant leur première année de mariage, affirment avec une belle unanimité les commentateurs royaux, et le pays n'attend plus désormais que l'heureuse naissance d'un héritier.

Le mariage, le 29 avril 2011, de William, second dans l'ordre de succession à la couronne, et de Kate, a «sauvé l'image de la monarchie dans l'imagination du public», assure le commentateur royal Robert Jobson, dans un entretien à l'AFP.

Le duc et la duchesse de Cambridge -leurs titres officiels- fêteront de manière «privée» ce premier anniversaire, a indiqué un porte-parole du palais.

Mais ils seront l'objet de tous les regards interrogateurs dès le mois de juin lors des cérémonies du jubilé de diamant, qui marque les 60 ans de règne d'Elizabeth.

Le biographe Andrew Morton remarquait déjà il y a un an que «si Kate n'est pas enceinte dans les neuf mois, elle ira à l'encontre de 200 ans de tradition monarchique».

Mais «William avait d'emblée dit clairement qu'il ferait les choses à son rythme», rappelle Robert Jobson.

Pour sa part, «Kate, à 30 ans, voudra à coup sûr fonder une famille aussitôt que possible», ajoute-t-il sentencieusement. «Elle est avec William depuis 8 ans et elle est à l'évidence amoureuse de lui».

Depuis son mariage, le couple a fait une tournée officielle triomphale au Canada et en Californie et a rencontré le président Obama et son épouse. Ses apparitions publiques, souriantes et policées, ont attiré les foules.

En dépit de leur apparence très lisse, William, et surtout Kate font la Une des magazines «people» avec une belle constance depuis un an, un tour de force. «Ils sont beaux tous les deux, et puis il y a le facteur Diana», la mère de William, remarque Robert Johnson qui reflète le verdict de la plupart des commentateurs.

Kate a même décroché avec sa soeur Pippa une place dans la liste convoitée des 100 personnalités les plus influentes du magazine américain Time.

Son style vestimentaire hyper classique n'en fait pas une icône de mode, mais elle ne dépare pas dans les photos de la famille royale. Et sa garde-robe, souvent achetée dans des enseignes de prêt-à-porter, déclenche immédiatement une ruée dans les magasins concernés.

La famille royale, qui a tiré les leçons de la tragédie de Diana, multiplie les manifestations de volonté d'intégration. Kate a participé deux fois à des engagements officiels avec la reine, et la souveraine est apparue à chaque fois souriante et chaleureuse.

Camilla, sa belle-mère et épouse du prince Charles, l'a invitée plusieurs fois pendant la période de six semaines où William l'a laissée seule, le temps d'une mission aux Malouines, dans le cadre de ses fonctions de pilote d'hélicoptère de sauvetage de la Royal Air Force.

Comme sa mère, William a embrassé de nombreuses causes humanitaires et Kate l'a imité, apparaissant ici dans une école, là auprès de scouts, dont elle est la marraine.

Le jeune couple, aujourd'hui préservé des regards dans son cottage du Pays de Galles, près de la base aérienne de William, doit emménager en 2013 dans un vaste appartement du palais de Kensington au coeur de Londres. Les médias y seront plus pressants.

De rares critiques les présentent comme «insipides», en contraste saisissant avec l'exubérance de Harry. Le jeune frère de William a régalé la presse avec ses blagues et son enthousiasme lors d'une récente tournée dans les Caraïbes.

«Ils ne veulent pas faire de faux pas, et ils sont très prudents, peut-être trop», reconnait Jobson. «Ils savent que l'avenir de la monarchie repose sur leurs épaules».