Les Britanniques sont réputés pour leur puritanisme, et les baisers du prince William et Catherine Middleton sur le balcon du palais de Buckingham n'ont pas fait exception hier. Leur premier baiser fut si bref que la foule à leur pied en a exigé un autre.

Aussitôt, la blogosphère s'est déchaînée. «Nous avons vu des chocs électriques qui ont duré plus longtemps», a écrit le magazine Vanity Fair sur Twitter. Le gazouillis accompagné du mot-clic «baiseréclair» (speedkiss) a été relayé par des centaines d'usagers.

Les présentateurs vedettes des chaînes américaines, surtout, n'étaient pas impressionnés. Anderson Cooper de CNN a trouvé le premier bisou trop bref. «Va falloir que je regarde la reprise vidéo», a dit Katie Couric, sur CBS.

«Sommes-nous satisfaits de ce baiser?» s'est interrogée de son côté Barbara Walters sur ABC. Lorsque le prince William s'est penché une seconde fois vers Catherine Middleton, elle s'est écriée: «Ah, maintenant nous en avons pour notre argent! Deux baisers, c'est une première!»

La grande dame de la télévision n'avait pas tort. C'est la princesse Diana et le prince Charles qui ont lancé la tradition du baiser sur le balcon, brisant le protocole royal. Cinq ans plus tard, le prince Andrew et sa femme Sarah Ferguson en faisaient de même. Mais les couples royaux s'en étaient tenus à un seul baiser jusqu'à maintenant.

Les Britanniques n'étaient toutefois pas choqués par la brièveté de l'étreinte des nouveaux mariés. «Leur baiser symbolise les priorités du couple, écrit Lucy Jones dans The Daily Telegraph. Ils veulent garder privé le côté romantique de leur relation, à l'abri de la presse et du public. Cela a été fait avec goût et de façon décontractée. Juste comme il le fallait.»