C'est dans un décor très peu royal que le prince William et sa femme Kate ont vu de leurs propres yeux les ravages du feu à Slave Lake, dans le nord de l'Alberta.

Des voitures brûlées, des arbres calcinés et les ruines de maisons familiales les attendaient.

Plus de 400 maisons et commerces - soit près du tiers de la ville - ont été détruits en mai dernier par un violent incendie de forêt.

Le duc et la duchesse de Cambridge ont atterri dans un aéroport de la région, mercredi, et sont montés à bord d'un autobus pour faire la tournée des quartiers détruits par les flammes.

Le couple princier a aussi marché dans une rue de Slave Lake, a posé beaucoup de questions et s'est même arrêté pour toucher une carcasse de voiture. William s'est aussi penché pour prendre une poignée de débris et les examiner de plus près.

Après quelque 20 minutes, ils se sont rendus dans un collège local. Des curieux réunis depuis le début de la matinée scandaient leur amour pour les nouveaux mariés.

Les deux tourtereaux ont brièvement salué la foule avant d'aller à la rencontre de 50 résidants assis sur des chaises de plastique dans le gymnase de l'institution. Le duc et la duchesse se sont arrêtés à chaque table pour serrer leur main et discuter.

Ils ont aussi pu échanger pendant quelque 20 minutes avec des pompiers, des agents de la Gendarmerie royale du Canada et des travailleurs des services d'urgence.

La visite de Slave Lake par le couple princier visait à répandre un peu de joie chez les sinistrés qui font face à la gigantesque tâche de reconstruire leur communauté. Cet arrêt ne figurait pas à l'itinéraire royal officiel, mais William et Kate souhaitaient y faire escale mercredi.

Janet Parks, l'une des résidantes qui ont rencontré le couple, tenait dans ses mains un Union Jack pendant qu'elle racontait à la duchesse de Cambridge qu'elle était arrivée à Slave Lake en provenance du Yorkshire, en Grande-Bretagne, il y 29 ans. Kate lui a répondu que son grand-père était originaire de la même région, avant de discuter de l'Angleterre et de l'incendie destructeur.

«Elle a dit qu'elle était impressionnée par l'effet du feu sur le métal», a relaté Mme Parks. La rencontre avec le couple était très excitante, a-t-elle affirmé, «même si le prix à payer, la perte de notre maison, est grand».

Terry O'Keeffe a remercié William pour avoir visité Slave Lake alors que la journée devait permettre au couple de se reposer. Elle a aussi prédit au prince qu'il prendrait plaisir à visiter Calgary, leur prochain arrêt.

«Il a dit qu'il n'avait pas hâte d'enfiler des bottes de cowboy», a-t-elle rigolé.

Pour la visite, Kate était habillée de vêtements de sport, des pantalons bleus avec une large ceinture noire, une blouse crème et un blazer bleu. William portait plutôt des pantalons gris, une chemise bleue et un veston marine.

La mairesse de Slave Lake, Karina Pillay-Kinnee, s'est longuement entretenue avec Kate durant la tournée.

«Elle s'est intéressée au nombre de résidants qui vont reconstruire, au lieu ou les familles se trouvent maintenant et au nombre d'individus qui ont été déplacés», a relaté la mairesse.

«C'était un moment merveilleux, merveilleux.»

Mme Pillay-Kinnee a indiqué que la visite avait laissé une marque durable sur la ville.

«C'est un événement dont les résidants parleront pendant des années et des années. Nous sommes si fiers.»