Le premier ministre britannique David Cameron a mis en garde vendredi contre une «destruction» du groupe pétrolier britannique BP, à la veille d'une rencontre en tête à tête avec le président Barack Obama en marge du G8 à Huntsville, en Ontario.

La marée noire qui frappe le Sud des États-Unis «fend le coeur», a déclaré le nouveau premier ministre britannique à la chaîne canadienne CBC.

Mais M. Cameron a souhaité que les autorités américaines expriment clairement leurs intentions, notamment en termes de compensations financières.

«Je pense qu'il est aussi dans notre intérêt à long terme à tous que tout cela ait une certaine transparence et des objectifs définis, afin que nous n'assistions pas au même moment à la destruction d'une entreprise qui est importante pour nous tous», a-t-il dit.

Le cours en bourse de BP s'est effondré vendredi alors que le coût de la marée noire ne cesse d'enfler aux États-Unis et que les autorités se préparent à l'arrivée d'une tempête tropicale qui pourrait contrarier les efforts pour obturer la fuite de pétrole.

À la Bourse de Londres, l'action BP a terminé vendredi sur une chute de 6,35% à 304,6 pence, après être tombée en cours de séance à son plus bas niveau depuis près de 14 ans.

Le groupe britannique, qui s'est engagé sous la pression de la Maison-Blanche à mettre 20 milliards de dollars de côté pour indemniser les victimes de la pollution, a répété qu'il était trop tôt pour chiffrer le coût final de la catastrophe.

BP a annoncé vendredi que ses dépenses liées à la marée noire avaient atteint 2,35 milliards de dollars à ce jour, soit environ 1,9 milliard d'euros.