Un porte-parole de la Maison-Blanche a ironisé lundi sur la présence du patron de BP à une régate de yachts de luxe en pleine marée noire, mais a défendu le droit du président Barack Obama à longuement jouer au golf pendant le week-end.

Tony Hayward, directeur général de la société pétrolière britannique exploitant la plateforme qui a coulé il y a deux mois, provoquant la pire catastrophe écologique de l'histoire américaine selon M. Obama, s'est attiré une volée de bois vert aux États-Unis pour avoir participé samedi à une course de voiliers près de l'île de Wight (sud de l'Angleterre).

«Cela fait partie d'une longue série d'erreurs et de bourdes de communication», a indiqué dimanche le secrétaire général de la Maison-Blanche Rahm Emanuel.

Lundi, la présidence américaine est revenue à la charge. Le porte-parole adjoint de la Maison-Blanche, Bill Burton, a invité M. Hayward à participer aux opérations de nettoyage du golfe du Mexique avec le bateau de 300.000 euros dont il est copropriétaire.

«Vous savez, si Tony Hayward veut installer un dispositif de récupération du pétrole sur ce voilier et le faire venir dans le Golfe, nous serons heureux d'avoir son aide», a persiflé M. Burton.

«Mais ce qui est important n'est pas ce que Tony Hayward fait de son temps libre, c'est ce que BP fait pour prendre ses responsabilités vis-à-vis du désastre qu'il a provoqué», a remarqué le porte-parole.

Interrogé dans la foulée sur l'emploi du temps de M. Obama le même samedi, en particulier la partie de golf d'environ quatre heures que le président a disputée près de Washington, M. Burton a affirmé que ce dernier avait le droit de décompresser un peu.

«Je ne pense pas qu'il y ait une seule personne dans ce pays qui ne pense pas que leur président doit disposer d'un peu de temps pour se reposer l'esprit», a-t-il insisté.

Enumérant l'emploi du temps chargé du président la semaine dernière, M. Burton a estimé que «le fait que notre président prenne un peu de temps pour lui pendant le week-end de la Fête des pères fait sans doute du bien à tous les Américains».