BP récupère désormais 25 000 barils (4 millions de litres) de pétrole par jour échappés de la fuite dans le golfe du Mexique, contre 15 000 barils jusqu'à présent, a annoncé vendredi Thad Allen, le commandant des garde-côtes américains.

«Sur la période de 24 heures qui s'est achevée à minuit la nuit dernière (de jeudi à vendredi), nous avons été en mesure de récupérer 25 000 barils de pétrole», a indiqué à la presse l'amiral Allen, chargé de coordonner la lutte contre la marée noire qui souille le golfe du Mexique depuis près de deux mois.

Jeudi, Thad Allen avait dit que ce volume se montait à 15 000 barils (2,4 millions de litres) récupérés chaque jour. Il avait indiqué que BP espérait porter ce chiffre à 28 000 en début de semaine prochaine.

À l'heure actuelle, la fuite déverse entre 35 000 et 60 000 barils (jusqu'à 9,5 millions de litres) de pétrole chaque jour.

Des progrès dans le forage des puits de secours

Le groupe pétrolier BP a fait état vendredi de progrès dans le forage du premier des deux puits de secours réalisés pour tenter de colmater définitivement la fuite de pétrole au fond du golfe du Mexique.

Le forage du premier puits de secours a permis d'atteindre un point situé à seulement 61 mètres du puits principal endommagé, a indiqué Kent Wells, un des vice-présidents de BP.

Mais, bien que les travaux soient en avance d'environ 11 jours sur les prévisions, le groupe n'envisage pas de terminer avant début août la phase qui permettra ensuite d'injecter des fluides à haute pression dans le puits défectueux pour ensuite tenter de le cimenter définitivement, a précisé John Curry, porte-parole de BP, interrogé par l'AFP.

BP, qui exploitait la plateforme Deepwater Horizon qui a explosé le 20 avril à 80 km des côtes de Louisiane, espère qu'au moins un des puits de secours, et si possible les deux, rejoindront le puits principal.

«Nous devons forer encore plusieurs milliers de pieds plus profond pour s'approcher du gisement, car nous voulons rejoindre le puits près du niveau du gisement», a-t-il expliqué.

M. Curry a insisté sur la nécessité de ne pas précipiter les choses. «Plus on fore profond, plus on va lentement, car il faut sans cesse ajouter de nouvelles sections au conduit de forage», a-t-il expliqué.

«Et donc nous ne voulons pas nous heurter à une roche très dure ou quoi que ce soit de ce genre», a-t-il ajouté. «Nous voulons aller aussi vite que possible, mais nous voulons aussi nous assurer que nous faisons bien les choses du premier coup».