Le géant pétrolier britannique BP a engagé les banques Goldman Sachs et Credit Suisse ainsi que le fonds d'investissement BlackStone pour le conseiller face aux pressions auxquelles il est soumis depuis la marée noire, ont rapporté lundi le New York Times et la chaîne Fox Business.

Un porte-parole de BP aux États-Unis n'a pas confirmé à l'AFP cette information, affirmant que le groupe ne souhaitait pas dévoiler «qui le conseille ni sur quoi».

Une source proche du dossier a confirmé que le fonds Blackstone avait été retenu par BP. Des porte-parole de Blackstone, Goldman Sachs et Credit Suisse n'ont pas commenté ces informations.

Le New York Times indique dans sa version en ligne que les trois groupes ont été engagés notamment pour aider BP à gérer «les responsabilités financières croissantes» qu'il pourrait être tenu d'assumer dans le sillage de la marée noire.

Les plaintes se multiplient et le gouvernement américain met la pression sur BP pour qu'il paie non seulement le nettoyage du littoral mais indemnise également tous les travailleurs de la région du Golfe du Mexique dont l'emploi est menacé à cause de la catastrophe.

Le groupe a déjà dépensé 1,6 milliard de dollars depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon le 22 avril, et pourrait avoir à s'acquitter de plusieurs autres milliards de dollars.

La chaîne spécialisée Fox Business écrit sur son site que les deux banques et le fonds d'investissement ont été retenus pour contrer une éventuelle tentative de prise de contrôle hostile de BP alors que la chute de son action en Bourse le rend vulnérable.

Le porte-parole de BP aux États-Unis a assuré que c'était faux. «Il n'y a aucune vérité dans les propos qui disent que nous avons engagé des banques avec pour mission de nous défendre» contre d'éventuels raid boursiers hostiles, a-t-il affirmé à l'AFP.

Fox Business affirme aussi que «l'option d'un dépôt de bilan n'est pas totalement hors de question».

Une porte-parole du siège britannique de BP a démenti, rappelant qu'en «mars une présentation de BP indiquait que les entrées et sorties de liquidités de BP étaient équilibrées avec un baril pétrolier à 60 dollars». Le baril valait environ 75 dollars mardi à New York.