Le président des États-Unis Barack Obama a promis mercredi que son gouvernement ne «connaîtrait pas de repos» tant que la source de la marée noire souillant le golfe du Mexique ne serait pas tarie et que les opérations de nettoyage ne seront pas terminées.

M. Obama, dont l'administration est de plus en plus critiquée en raison des échecs répétés du groupe pétrolier British Petroleum (BP) à colmater la fuite de brut, plus de cinq semaines après le début de la catastrophe, a rappelé que son équipe «consultait activement» des scientifiques et des techniciens pour envisager toutes les mesures possibles afin de circonscrire le désastre.

«Nous ne connaîtrons pas de repos tant que ce puits ne sera pas fermé, l'environnement réhabilité et le nettoyage complet», a affirmé le président, en déplacement en Californie avant une visite prévue vendredi en Louisiane, État le plus touché par les nappes de pétrole.

M. Obama, qui s'exprimait lors d'une visite dans une usine de panneaux solaires à Fremont, au sud-est de San Francisco, a offert ses «prières» aux habitants de la région sinistrée, affirmant que ce désastre lui «brisait le coeur» et a une fois de plus offert «toute ressource nécessaire pour mettre un terme à cette affaire».

Le président a toutefois reconnu que «beaucoup de dégâts ont déjà été occasionnés, de vies détruites, de paysages endommagés, de faune affectée». «Des vies ont été perdues» dans l'explosion suivie du naufrage de la plateforme pétrolière à l'origine du sinistre, fin avril, a-t-il rappelé.

M. Obama a rappelé que la compagnie BP était en train de préparer une opération d'injection de ciment dans le puits de pétrole à 1500 mètres de profondeur, pour tenter de le combler, seule procédure selon certains experts, pour arrêter l'hémorragie à court terme.

«Si elle réussit, et il n'y a pas de garantie, cela devrait réduire grandement, ou éliminer le flux de pétrole qui se répand dans le golfe», a souligné le président.

Liant cette catastrophe à sa visite dans une entreprise misant sur les énergies «vertes» dont il s'est fait l'avocat, M. Obama a aussi posé la question de la viabilité à long terme des carburants fossiles comme principale source d'énergie aux États-Unis.

«Une partie de ce qui est en train de se passer dans le golfe est que les compagnies pétrolières forent à un mile (1600 m) de profondeur avant de toucher le fond, et un autre mile avant d'atteindre le pétrole», a-t-il remarqué.

«Étant donné les risques accrus, les coûts accrus, cela vous donne une idée de là où nous allons. Nous n'allons pas pouvoir continuer (...) cette planète ne peut pas le supporter», a-t-il plaidé.