La Maison-Blanche a prévenu vendredi le secteur pétrolier que la marée noire dans le golfe du Mexique ne devait pas servir à justifier une éventuelle hausse des prix du pétrole.

«Le pétrole découvert et pompé ici (au niveau de la plateforme qui a coulé) n'avait pas vocation à être injecté directement dans le marché», a relevé le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs.

De fait, «il n'y a pas une grande quantité de pétrole qui est retirée du cycle de production», a-t-il affirmé.

M. Gibbs a rappelé que la demande de pétrole augmentait habituellement en été aux États-Unis en raison du fait que les gens utilisaient davantage leurs véhicules.

Mais «on peut penser qu'il n'y aura pas de forte chute de l'offre» due à la marée noire, a-t-il ajouté, soulignant que le prix à la pompe n'avait en conséquence pas de raison de grimper.

Le prix de l'essence, peu élevé aux États-Unis par rapport à certains pays européens comme la France, est une question sensible aux États-Unis, a fortiori à quelques mois des élections législatives de mi-mandat prévues en novembre.

Les prix du pétrole ont commencé la semaine en légère hausse lundi à New York, sur fond de marée noire et de bons indicateurs aux États-Unis, avant de baisser au fil de la semaine en raison des inquiétudes provoquées par la crise budgétaire grecque.

Quelque 800 000 litres de pétrole se répandent quotidiennement dans les eaux du golfe du Mexique au large de la Louisiane après une explosion et un incendie survenus le 20 avril sur une plateforme pétrolière exploitée par le géant britannique BP.