Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a déclaré lundi à Londres que la campagne pour l'élection présidentielle américaine était parfois « franchement embarrassante » et lui avait par moments compliqué la tâche.

« Cette élection a été difficile pour la perception de notre pays à l'étranger. Il y a des moments où c'est franchement embarrassant. Il y a des moments où ça sort de toutes les règles que je connais et j'ai été candidat à la présidence en 2004 », a dit le secrétaire d'État lors d'une remise de prix à la mairie de Londres, devant des étudiants et le maire Sadiq Khan.

« La façon dont ça a rendu les choses difficiles pour moi c'est, vous savez, quand vous vous asseyez avec des ministres des Affaires étrangères ou un premier ministre d'un autre pays et que vous dites "hé, vous savez on voudrait vraiment que vous vous orientiez plus radicalement vers la démocratie", ils vous regardent... ils sont polis mais vous pouvez deviner les questions qu'ils ont dans la tête et au fond des yeux. C'est difficile », a-t-il ajouté.

À un peu plus d'une semaine de l'élection présidentielle, les sondages se resserrent entre la candidate démocrate Hillary Clinton, sous le choc de la relance surprise de l'affaire de ses courriels par le FBI, et son adversaire républicain Donald Trump.

En visite d'une journée à Londres, M. Kerry a participé à une réunion sur la Libye avec des représentants de la France, de l'Italie, du Royaume-Uni, des Émirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et des Nations unies. Le premier ministre libyen Fayez Al-Serraj et le gouverneur de la banque centrale libyenne Sadek El Kabeer étaient également présents pour discuter « des défis économiques de la Libye et de la manière de soutenir l'application de l'accord politique libyen », selon un communiqué du Foreign Office.