Ils sont habitués de subir les remontrances démocratiques des Américains. Les suspects usuels aux yeux des États-Unis d'un autoritarisme. Des dirigeants qui monopolisent le pouvoir au détriment de leurs populations. Certains étant même considérés comme des dictateurs par l'Oncle Sam. Avec la course à la Maison-Blanche hors norme qu'on connaît, où le candidat républicain est entre autres accusé d'inconduites sexuelles par plusieurs femmes et où la candidate démocrate est l'objet d'une enquête du FBI, c'est au tour de ses dirigeants mal aimés par leurs homologues américains de prendre leur revanche.
Le dirigeant Bachar al-Assad, dont les Américains exigent qu'il quitte le pouvoir d'une Syrie en guerre depuis maintenant plus de cinq ans, où plus de 300 000 personnes ont perdu la vie, et dont les forces militaires sous son contrôle sont accusées d'avoir fait usage d'armes chimiques contre des civils, y va du souhait suivant : « Nous espérons que nous pourrons voir un président américain rationnel, juste, qui obéisse au droit international, traitant avec les pays étrangers dans un respect mutuel, avec un souci de parité. Mais nous savons tous que ce ne sont que des voeux pieux et des fantaisies. »
Hassan Rohani, le président iranien avec lequel Obama est parvenu à l'accord historique sur le nucléaire entre les deux pays ennemis, est allé d'une pointe de philosophie cinglante envers le prochain (ou la prochaine) locataire de la Maison-Blanche. « Devrais-je préférer le mauvais au pire ou le pire au mauvais ? »
- D'après The Atlantic