Alors qu'elle doit reprendre jeudi sa campagne, Hillary Clinton a publié mercredi une lettre détaillée de son médecin affirmant qu'elle était en bonne santé et apte à devenir présidente, Donald Trump livrant lui aussi quelques détails sur le sujet.

Leur santé est devenue un enjeu dans la campagne présidentielle américaine depuis la pneumonie de Mme Clinton annoncée dimanche.

Les récents sondages montrent que l'écart se resserre entre les deux candidats à la Maison-Blanche et sous la pression, chacun a fait son effort de transparence à sa façon.

Hillary Clinton, qui passait mercredi une dernière journée à soigner sa pneumonie chez elle à Chappaqua, au nord de New York, avant de replonger dans la campagne, a rendu publique une lettre de deux pages de son médecin traitant.

Le médecin, Lisa Bardack, y affirme qu'elle se remet bien de sa pneumonie, avec des antibiotiques et du repos, et qu'elle «reste en bonne santé et apte à servir comme présidente des États-Unis».

Le courrier précise qu'avant sa pneumonie, «modérée» et «non contagieuse», elle n'a souffert cette année que d'une sinusite et d'une infection d'une oreille en janvier.

Il donne sa pression artérielle, son niveau de cholestérol, le fait qu'elle prend des médicaments pour hypothyroïdie et détaille aussi les autres médicaments que prend la candidate démocrate, notamment des anticoagulants.

Retour aux sources

Hillary Clinton rencontrera la semaine prochaine plusieurs dirigeants internationaux dont le président ukrainien, a annoncé son équipe de campagne mercredi, marquant sa distance avec les déclarations élogieuses de son rival Donald Trump envers Vladimir Poutine.

L'ex-secrétaire d'État américaine «aura plusieurs entretiens bilatéraux en marge de l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine», notamment avec les présidents ukrainien Petro Porochenko et égyptien Abdel Fattah al-Sissi, a indiqué un de ses conseillers.

Avec ces entretiens, l'ancienne chef de la diplomatie compte afficher sa maîtrise des dossiers internationaux.

Elle en profitera également pour exprimer sa solidarité envers l'Ukraine, en proie depuis deux ans à un conflit opposant ses forces armées à des séparatistes prorusses, face à un candidat républicain qui a rendu la semaine dernière un hommage appuyé au président russe Vladimir Poutine.

Hillary Clinton avait alors jugé «terrifiant» que Donald Trump puisse dire «préférer» le président russe à Barack Obama.

La rencontre prévue entre Hillary Clinton et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, accusé par des ONG de défense des droits de l'homme de diriger un régime ultra-autoritaire et répressif, est politiquement plus risquée. Mais son équipe souligne que l'Égypte reste un acteur clé dans la région.

Le candidat républicain a profité de l'annonce de ces rencontres pour dénoncer à nouveau mercredi l'«échec» d'Hillary Clinton lorsqu'elle était ministre des Affaires étrangères, entre 2009 et 2013.

«Après quatre ans passés à servir comme secrétaire d'État d'Obama, l'échec de Clinton face à la Russie a laissé place à une invasion et à l'annexion de certaines parties de l'Ukraine, tandis que le gouvernement pro-occidental égyptien a été remplacé par les Frères musulmans», avant l'arrivée au pouvoir d'al-Sissi, a dénoncé le porte-parole de l'équipe de campagne de Donald Trump, Jason Miller.

«Nous avons besoin d'un dirigeant nouveau et fort sur la scène internationale, comme Donald Trump le promet, pas d'une redite des huit dernières années», a-t-il ajouté dans un communiqué.