La candidate écologiste à la Maison Blanche faisait l'objet mercredi, a annoncé la police, d'un mandat d'arrêt pour avoir tagué un bulldozer lors d'une manifestation contre un oléoduc qui menace, selon une tribu sioux, des sites sacrés dans le nord des États-Unis.

Jill Stein, créditée d'environ 5% des intentions de vote dans les sondages, est accusée de deux infractions mineures, pour avoir fait des graffitis sur un bulldozer et empiété sur une propriété privée, selon la police du comté de Morton dans le Dakota du Nord. Elles pourraient lui valoir jusqu'à 30 jours d'incarcération et/ou une amende de 1500 dollars, selon la loi de cet État rural.

Son colistier dans la course à la Maison-Blanche, Ajamu Baraka, est sous le coup des mêmes accusations.

Ils s'étaient joints mardi à une manifestation contre la construction d'un oléoduc au milieu des immenses prairies du Dakota, près d'une réserve sioux.

Les sioux de la réserve, située au sud de l'endroit où l'oléoduc de 1900 kilomètres doit traverser la rivière Missouri, affirment que les équipes de construction ont déjà, en creusant, détruit plusieurs sites sacrés d'inhumation et de prière et que le projet menace leur source d'eau.

Des membres d'autres tribus à travers les États-Unis se sont joints à leur combat et sont rassemblés depuis des mois dans un camp de fortune installé près de la réserve.

Jill Stein a posté sur Twitter une photo d'elle, souriante, en train de taguer l'avant d'un bulldozer à l'aide d'une bombe de peinture rouge.

«J'espère que le Dakota du Nord va poursuivre les vrais vandales qui détruisent au bulldozer des sites sacrés d'inhumation», a-t-elle écrit.

Le pipeline, «c'est du vandalisme sous stéroïdes», avait-elle lancé plus tôt sur le réseau social, avec la même photo.

Des affrontements violents avaient eu lieu samedi soir près de la réserve de Standing Rock, à Cannon Ball, pendant une autre manifestation.

Un juge fédéral doit se prononcer d'ici le 9 septembre sur une éventuelle suspension temporaire des travaux.