Hillary Clinton a participé samedi à sa première réunion d'information confidentielle avec des représentants des services américains de renseignement, un privilège réservé aux deux prétendants à la Maison-Blanche afin de les préparer aux responsabilités.

La candidate démocrate s'est rendue seule à ce «briefing» d'environ deux heures et dix minutes, selon son entourage, dans les locaux du FBI à White Plains, près de son domicile de Chappaqua dans l'État de New York.

Ces séances sont organisées par le bureau du directeur du renseignement américain (DNI), et non par le FBI, qui ne fait que les héberger dans des salles sécurisées.

Le républicain Donald Trump a participé à une réunion similaire le 17 août à New York, en compagnie du général à la retraite Michael Flynn et du gouverneur du New Jersey Chris Christie, deux soutiens politiques.

Ces séances sont organisées depuis 1952, une tradition démarrée par le président Harry Truman. Elles visent à préparer les candidats à la fonction suprême, en cas de victoire à l'élection de novembre, en leur donnant des informations sur l'état des menaces mondiales contre les États-Unis. Mais aucune information sur des opérations de renseignement ou d'espionnage ne serait transmise durant ces échanges.

Des démocrates s'étaient inquiétés de l'accès qu'aurait Donald Trump à des informations sensibles. Et le président Obama lui-même avait adressé un avertissement à peine voilé au républicain, lors d'une conférence de presse le 4 août.

«Si (les candidats) veulent devenir présidents, il faut qu'ils se comportent comme des présidents», avait-il déclaré. «Et cela signifie pouvoir assister à ces briefings sans en révéler le contenu».