Ce devait être la soirée de Mike Pence, le colistier de Donald Trump, mais la présence de Ted Cruz, arrivé deuxième aux primaires, a fait de l'ombre au gouverneur de l'Indiana et jeté un seau d'eau glacée sur la troisième soirée de la convention républicaine. Moments forts.

TED CRUZ HUÉ

C'était le suspense de la soirée à l'aréna Quicken Loans. Ted Cruz, deuxième dans la course à l'investiture républicaine, allait-il donner son appui à Donald Trump ? La réponse est non. Hier, à Cleveland, le sénateur du Texas a félicité M. Trump pour sa victoire, mais s'est arrêté là. Il a exposé sa propre vision de l'avenir du pays. Il a aussi fait écho aux délégués rebelles qui refusaient d'être liés par les résultats des primaires cette semaine, en invitant les partisans républicains à « voter selon leur conscience » en novembre. « Nous méritons les leaders qui se tiennent debout pour leurs principes. Qui vont nous unir derrière des valeurs partagées. Vont remplacer la haine par l'amour. À ceux qui nous écoutent, je vous prie, ne restez pas chez vous en novembre, votez selon votre conscience, votez pour des candidats à tous les niveaux qui pourront défendre vos libertés et seront fidèles à la Constitution », a dit le politicien. La phrase, interprétée comme un affront à Trump par certains, a soulevé les passions. Ted Cruz a quitté la scène sous les huées.

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LA RÉPONSE DE NEWT GINGRICH

S'adressant à la foule un peu après Ted Cruz, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, a tenté de pacifier la foule après le discours controversé du sénateur texan. « Je pense que vous avez mal compris ce que Ted Cruz a dit. Il a dit que vous devez voter selon votre conscience pour le candidat qui va défendre la Constitution. Et il n'y a qu'une personne qui peut faire ça en novembre et c'est Donald Trump », a dit l'ancien politicien, avant de se lancer dans un exposé sur la menace terroriste à laquelle le monde fait face. « Donald Trump est le candidat de notre parti parce qu'il a le courage de dire les choses les plus importantes. Et Mike Pence est un grand colistier. Ils vont mettre notre sécurité en premier et vont défendre l'Amérique d'abord. Nous devons être fiers d'être à leurs côtés », a dit M. Gingrich.

LE RÊVE DES TRUMP

Après son frère aîné et sa demi-soeur cadette, Eric Trump a été le troisième des enfants de Donald Trump à parler de son père hier. « Mon père a décidé de mettre de côté la marque qu'il a construite, une marque qui est synonyme de succès, de prestige et de qualité, pour redonner aux Américains le rêve qui leur échappe depuis trop longtemps », a dit le jeune homme de 32 ans. « Papa, tu nous as donné l'exemple, tu es mon meilleur ami et tu es le prochain président des États-Unis », a lancé Eric Trump.

ILS ONT DIT...

« Je n'ai jamais eu de problèmes aux toilettes. [...] Cela fait un an et demi que je ne suis pas allée dans les toilettes pour hommes, et Dieu merci, car les conversations des toilettes pour femmes sont passionnantes. »

- La militante des droits des personnes transgenres Caitlyn Jenner, républicaine assumée malgré l'hostilité du parti aux droits des LGBT, lors d'une conférence hier à Cleveland. Mme Jenner a déploré que les conservateurs « votent des lois sur un non-problème », dont celles qui obligent les personnes transgenres à utiliser les toilettes correspondant à leur sexe de naissance. (AFP)

« Au téléphone, [Melania Trump] m'a lu certains extraits de discours de Mme Obama comme exemples. Je les ai écrits et ai ensuite inclus le phrasé dans le brouillon, qui est devenu le discours final. Je n'ai pas vérifié les discours de Mme Obama. C'est mon erreur. »

- Meredith McIver, rédactrice du discours prononcé par Mme Trump lundi soir, qui a pris le blâme hier pour les paragraphes plagiés du discours de Mme Obama. Donald Trump a refusé qu'elle remette sa démission. (AFP)