Le probable candidat républicain à la présidence américaine, Donald Trump, entame officiellement sa quête d'un colistier.

Qui complétera le ticket présidentiel du Parti républicain? Donald Trump lui-même l'ignorerait, puisqu'il ne fait que commencer l'examen de quatre candidatures potentielles à la vice-présidence.

Seul candidat à l'investiture républicaine toujours en selle, Donald Trump aurait dans sa mire l'ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, le sénateur de l'Alabama Jeff Sessions, le gouverneur du New Jersey Chris Christie et le gouverneur de l'Indiana Mike Pence.

Cette courte liste a été confirmée par des sources directement impliquées dans l'examen des potentiels colistiers, sous le couvert de l'anonymat.

Donald Trump se penche sur la question du candidat à la vice-présidence à moins de trois semaines de la convention républicaine, où il compte dévoiler le ticket présidentiel du parti.

Or le magnat de l'immobilier ne bénéficie pas d'un important bassin de candidats à la fois volontaires et qualifiés. Le milliardaire s'est aliéné bien des ténors républicains durant les élections primaires et les dirigeants du parti le considèrent toujours avec grand scepticisme.

Newt Gingrich, 73 ans, était lui-même dans la course à la Maison-Blanche de 2012. Marié à trois reprises, l'ex-président de la Chambre des représentants habite dans la capitale américaine depuis plusieurs décennies.

Le sexagénaire Jeff Sessions a été décrit par Donald Trump comme l'un de ses alliés les plus précieux au capitole.

En ce qui concerne Chris Christie, le scandale du «bridgegate» selon lequel il aurait bloqué un pont new-yorkais pour en tirer une vengeance personnelle pourrait nuire à ses perspectives. Donald Trump a tout de même reconnu, jeudi, qu'il considérait la candidature du gouverneur de 53 ans, «que ce soit pour ça ou pour autre chose».

Mike Pence, que Donald Trump dit respecter énormément, dispose d'un appui non négligeable au sein des leaders évangéliques du parti. Le gouverneur de 57 ans a siégé durant plus d'une décennie à la Chambre des représentants. À travers une loi sur la liberté de religion, il avait tenté, en 2015, de permettre aux commerçants de refuser de servir des clients homosexuels. Cependant, Mike Pence est en pleine campagne pour sa réélection, ce qu'il ne pourrait pas poursuivre tout en formant un duo avec Donald Trump.

Son partenaire dans la course présidentielle à venir pourrait apaiser les préoccupations de l'électorat républicain quant à son manque d'expérience et à son tempérament, souvent jugé inadéquat pour un commandant en chef. Sans compter que Donald Trump pourrait signaler ainsi sa volonté de collaborer avec l'ordre établi du parti.

«Je veux un coup de main pour la législation, pour faire passer les choses. Et si tu as un homme d'affaires, tu n'as pas besoin d'un autre homme d'affaires», a reconnu Donald Trump, qui souhaite faire équipe avec un politicien d'expérience.