Alors que ses rivaux ont tous abandonné la course à l'investiture républicaine, le milliardaire Donald Trump est devenu le seul candidat du parti toujours en selle en vue de l'élection présidentielle de 2016.

Le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, a annoncé mercredi qu'il mettait fin à sa campagne.

Dans un discours d'une quinzaine de minutes à Columbus, en Ohio, M. Kasich a longuement remercié sa famille, ses amis et les Américains qui ont voté pour lui. «Les gens de ce pays m'ont changé», a-t-il dit, relatant plusieurs anecdotes de ses rencontres avec les citoyens.

M. Kasich n'a pas mentionné une seule fois Donald Trump, se contentant d'annoncer brièvement qu'il abandonnait la course, sans en exposer davantage les raisons.

«Je crois profondément que le Seigneur me montrera le chemin à suivre pour accomplir la mission de ma vie», a-t-il conclu avant de quitter.

M. Kasich a pris sa décision quelques heures après que l'autre candidat restant, le sénateur Ted Cruz, eut déclaré devant ses partisans qu'il rendait les armes au terme d'une longue campagne qui a été ponctuée par des échanges acrimonieux entre M. Trump et lui.

Ainsi, Donald Trump reste le seul candidat en lice, ce qui ouvre la voie à sa nomination pour représenter le Parti républicain dans la course à la Maison-Blanche - alors qu'il affrontera probablement la démocrate Hillary Clinton.

Malgré sa grande expérience politique, le gouverneur John Kasich n'aura pas réussi à se démarquer par rapport aux autres candidats, dont plusieurs contestaient l'ordre établi au Parti républicain.

M. Kasich apparaissait comme l'un des plus modérés parmi les candidats républicains. Il était notamment d'accord avec certains aspects de la réforme de la santé du président Barack Obama - honnie par les autres candidats - et faisait la promotion d'un programme proactif et positif.

Même avant que la décision de M. Kasich ne soit annoncée, Donald Trump avait déjà annoncé qu'il entrait dans la nouvelle phase de sa campagne, qui sera consacrée à se choisir un ou une colistière avec une expérience politique et à unir le parti qui s'est révélé fortement divisé pendant la course des primaires.

«Je suis persuadé que je peux unir une bonne partie (des républicains)», a-t-il déclaré à l'émission Today Show du réseau NBC. Certains républicains ont déjà fait savoir qu'ils préféreraient Mme Clinton à lui.

«Ces gens peuvent s'en aller et peut-être revenir dans huit ans, quand on aura complété deux mandats. Honnêtement, il y a certaines personnes que je ne veux vraiment pas (au parti)», a-t-il lancé.

Mardi, Donald Trump a remporté l'élection primaire en Indiana avec plus de 53 pour cent des voix. Il a maintenant besoin d'un peu moins de 200 délégués supplémentaires pour remporter l'investiture avant la convention républicaine du mois de juillet.

Reince Priebus, président du Comité national républicain, a affirmé sur Twitter que M. Trump serait le «candidat probable» du Parti républicain, et que la formation politique se devait de se rassembler pour vaincre Hillary Clinton.

M. Trump a indiqué, mercredi, qu'il commencerait probablement à accepter des dons modestes pour sa campagne présidentielle, mais qu'il avait l'intention de continuer à la financer lui-même pour se soustraire à toute influence possible.

«Je veux vraiment avoir des petites contributions, pas les grosses. Je ne veux pas que quelqu'un ait une grande influence sur moi», a-t-il précisé.

Il a aussi fait savoir que son candidat à la vice-présidence serait un «politicien aguerri» capable de l'aider à faire adopter des lois, puisqu'il dispose déjà lui-même d'une solide expérience du monde des affaires.