Donald Trump arrivera à la convention républicaine en juillet avec la majorité absolue des délégués nécessaire pour être le candidat du parti à l'élection présidentielle américaine, a affirmé vendredi son nouveau responsable des conventions Paul Manafort, même si nombre d'observateurs en doutent.

Après sa défaite dans les primaires du Wisconsin, le milliardaire avait annoncé jeudi qu'il élargissait le rôle confié à M. Manafort, un stratège républicain depuis les années 1970, qui a rejoint sa campagne au début du mois.

«Gagner ne suffit pas. Ce qui compte, c'est comment vous gagnez, et combien vous gagnez», a déclaré M. Manafort sur CNN. Il a affirmé qu'en juin, probablement le 7, il serait «apparent» que Donald Trump dispose des 1237 délégués nécessaires à sa nomination automatique.

Le 7 juin est le dernier jour du processus des élections primaires républicaines, avec des scrutins dans cinq États, dont la Californie, où 172 délégués sont en jeu.

«Vous devez regarder où il faut gagner», a-t-il dit, ajoutant qu'il comptait «orienter le navire dans une direction un peu différente».

L'arrivée de M. Manafort dans la petite équipe de campagne de Donald Trump y a suscité, selon le New York Times, une certaine inquiétude. Il aurait notamment des relations tendues avec le directeur de campagne Corey Lewandowski qui, le mois dernier, a été accusé de voies de fait pour avoir violemment repoussé une journaliste.

M. Manafort n'a rien fait vendredi pour apaiser cette inquiétude.

«Je travaille directement avec le patron», a-t-il déclaré. «J'écoute tout le monde, mais j'ai un homme dont la voix est plus forte que toutes les autres».

M. Manafort a justifié son optimisme sur la nomination de Donald Trump en expliquant qu'il avait «beaucoup» travaillé sur les conventions.

Il a évoqué en particulier celle de 1976, où il travaillait pour Gerald Ford, qui avait emporté la nomination face à Ronald Reagan, même s'il n'avait pas, en arrivant à la convention, le nombre suffisant de délégués.

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Paul Manafort