Plus de mains à serrer, de foules à conquérir, d'égoportraits à partager... Les candidats à l'investiture des deux partis étaient sur la route, hier, en Caroline-du-Sud, dont les primaires républicaines auront lieu samedi. Hillary Clinton, elle, a passé la journée à New York, où elle a rencontré des leaders de la communauté afro-américaine. Aperçu.

Bernie Sanders

Bernie Sanders tire de l'arrière chez les électeurs démocrates en Caroline-du-Sud, où les derniers sondages donnent 20 % d'avance à Hillary Clinton. Le candidat mène une campagne acharnée dans l'État : hier, il a prononcé un discours à guichets fermés à l'Université de la Caroline-du-Sud au cours duquel il a parlé de l'importance d'investir dans les infrastructures. «Nous voulons investir 1000 milliards pour créer 13 millions d'emplois bien rémunérés», a-t-il promis. Sanders a aussi rappelé qu'il avait voté contre l'Accord de libre-échange nord-américain, accord qu'il a accusé d'appauvrir les travailleurs au profit des multinationales.

PHOTO JIM YOUNG, REUTERS

Bernie Sanders

Marco Rubio

Marco Rubio s'en est pris à son rival Ted Cruz, qui le devance légèrement dans les sondages dans l'État. «C'est la formule de Ted, il a passé les deux dernières semaines à inventer des choses, littéralement. C'est devenu sa marque de commerce.» Cruz répète souvent que Rubio est en faveur d'une amnistie pour les immigrants clandestins, une information qui est fausse, selon le principal intéressé. Rubio affirme qu'il est le meilleur candidat pour «faire croître les rangs du Parti républicain» plutôt que pour diviser les électeurs. «Nous sommes tous dans le même bateau», a-t-il dit.

PHOTO MATT ROURKE, AP

Marco Rubio

Donald Trump

Donald Trump est en avance chez les républicains en Caroline-du-Sud. Dans un rallye dans la ville de North Augusta, hier, il a fait monter sur scène deux hommes qui venaient d'escorter fermement une manifestante qui avait interrompu son allocution. «J'aime ces deux gars. J'aime ces deux gars», a dit Trump, sous les applaudissements. Parmi les républicains qui appuient Trump en Caroline-du-Sud, 40 % disent être en faveur de faire fermer toutes les mosquées aux États-Unis, et 31 % sont en faveur d'interdire l'entrée d'homosexuels aux États-Unis. Ces idées radicales récoltent aussi des appuis chez les électeurs républicains qui soutiennent les opposants de Trump en Caroline-du-Sud, mais dans des proportions beaucoup plus faibles, selon Public Policy Polling.

PHOTO ANDREW HARNIK, AP

Donald Trump

Ted Cruz

En Caroline-du-Sud, hier,Ted Cruz, sénateur du Texas, a parlé de l'importance d'augmenter le nombre de militaires aux États-Unis et de mettre en service plus d'avions et de navires de guerre. Ces dépenses additionnelles seraient payées par des ponctions de 500 milliards dans le budget fédéral actuel. Les propositions de Cruz, deuxième dans les sondages en Caroline-du-Sud, soulèvent de plus en plus les critiques : ces coupes d'impôts coûteraient plus de 8600 milliards au Trésor américain au cours d'une décennie et «créeraient presque certainement de la décroissance», selon un rapport du Brookings Institution dévoilé mardi.

PHOTO PAUL SANCYA, AP

Ted Cruz

Jeb Bush

Vingt-quatre heures après avoir fait campagne avec son frère George W. Bush, l'ex-gouverneur de la Floride Jeb Bush a poursuivi son tour de piste en parlant du droit de posséder une arme à feu en Caroline-du-Sud, État où le sujet est très populaire en raison d'une importante population de militaires actifs et de vétérans. Bush a aussi parlé du siège vacant à la Cour suprême à la suite de la mort d'Antonin Scalia, samedi dernier, l'un des juges plus conservateurs à y avoir siégé. Scalia était «une personne qui aimait la liberté», a dit Bush, ajoutant qu'il choisirait une personne avec les mêmes convictions pour le remplacer.

PHOTO JONATHAN ERNST, REUTERS

Jeb Bush