Barack Obama est arrivé mercredi soir à la Maison-Blanche au lendemain de sa réélection pour quatre ans à la tête des États-Unis.

Le 44e président américain avait quitté en milieu d'après-midi Chicago pour Washington à bord de l'avion Air Force One, en compagnie de son épouse Michelle et de leurs deux filles, Malia et Sasha.

Dans son fief politique, il a prononcé mardi soir son discours de victoire devant des milliers de partisans, après avoir remporté un second bail de quatre ans à la Maison-Blanche en triomphant nettement de son adversaire républicain Mitt Romney.

Dans Air Force One, le pilote Scott Turner et son équipage ont offert du gâteau au président pour célébrer sa réélection, a confié le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, aux journalistes voyageant dans l'appareil.

Avant de partir de Chicago, où il a passé une courte nuit dans sa maison familiale des quartiers sud, le président s'est rendu au siège de son comité de campagne, au coeur de la grande ville du Midwest. Pendant plus d'une heure, il a remercié son équipe et serré des mains.

Le président américain a obtenu mardi soir 303 grands électeurs --il lui en fallait 270 pour gagner cette élection au suffrage universel indirect-- contre 206 à M. Romney, la Floride restant toujours indécise mercredi. Au niveau national, il a emporté environ 50,2% des voix contre 48,3% à son rival.

A Washington, M. Obama va immédiatement retrouver des dossiers difficiles, dont le plus urgent est le «mur budgétaire», expiration d'ici à la fin de l'année de dispositifs fiscaux et réglementaires. Selon des économistes, ce mur risque de faire replonger les États-Unis dans la récession si un accord n'est pas trouvé avec le Congrès.

Malgré sa victoire, M. Obama va devoir composer avec un pouvoir législatif dont les équilibres fondamentaux n'ont pas changé: une Chambre des représentants toujours dominée par ses adversaires républicains et un Sénat où ses alliés démocrates ont consolidé leur contrôle.

Cette configuration, qui restera en place jusqu'en janvier 2015, est précisément celle qui a mis les États-Unis plusieurs fois au bord de la crise budgétaire voire institutionnelle depuis 2011.